4.8.08

bienvenue sur le blog de Xibaar !

8 commentaires:

Bamba a dit…

Ah !! Je n'en reviens pas. Au Galséné, les hommes changent mais le système demeure depuis 1960. On pensait que certaines pratiques douteuses avaient disparu dans la gestion des affaires du pays. Hélas non. Les chiens aboient mais la caravane passe !!

Jules

Bamba a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

La nouvelle colonisation économique du Sénégal

Selon les indiscrétions publiques de son ex-Premier Ministre, maître Abdoulaye Wade, dès le début de son premier mandat, a montré la grande importance qu’il accordait à l’argent, en s’extasiant devant l’éventail des opportunités de richesses que leur révélait la prise de service dans leurs nouvelles fonctions : « Cher ami, je crois que c’en est fini de nos problèmes d’argent ! » Hélas, ce n’était pas la fin mais bien le début d’une histoire sans fin d’argent, de butins, de fonds politiques, de commissions, mais aussi de largesses et de dépenses somptuaires et de corruption ; le fils WADE dont la spécialité est la gestion de la Finance devint donc, par hérédité, par intérêt et par nécessité, l’arme fatale pour l’accumulation de la richesse au profit de la famille. Dès l’accession des Wade au pouvoir, les pays arabes amis, comme il est de tradition dans ces monarchies où tout appartient au monarque, accueillirent les nouveaux venus par des dons généreux et des subsides substantielles, vite baptisées « fonds politiques ». Les visites d’amitié dans ces royaumes et émirats aux étiquettes fastueuses firent perdre la tête aux WADE qui finirent par se prendre pour ROI et PRINCE. Et nos méchants journalistes y ont beaucoup contribué ; de subtiles relations furent tissées entre le DAUPHIN Sénégalais, le Commandeur des Croyants et les Altesses Emiraties, de telle sorte que, petit à petit, le SENEGAL devint marocain et dubaïote.

Source : www.frontpatriotique.blogspot.com

L’avènement de Maître Abdoulaye Wade en Mars 2000 a entrainé une accélération des relations d’affaires entre le Sénégal et le Maroc. Ainsi dès 2001, le Sénégal a offert au Maroc une participation majoritaire dans le capital de la compagnie AIR SENEGAL rénovée, en donnant naissance à AIR SENEGAL INTERATIONAL, une nouvelle filiale de la ROYAL AIR MAROC. La société-mère profita des portes que lui a ouvertes son partenariat avec le SENEGAL pour multiplier ses propres dessertes et assurer son développement. Au bout de cinq ans de gestion marocaine, ASI fut au bord de la faillite et le gouvernement du Sénégal fut obligé de s’engager à soutenir la compagnie et éventuellement à modifier le capital pour en détenir la majorité. Dans cette relation l’intérêt du Sénégal n’apparait pas de façon évidente. Pour le Maroc et la RAM, c’est le début d’une aventure exaltante : en 2001, la part de la RAM sur le trafic international transitant à Casablanca était de 5%, alors que les prévisions pour fin 2008 se situent à 40% ; entre temps des lignes régulières sont ouvertes entre CASABLANCA et plusieurs villes d’AFRIQUE comme LOME, LAGOS, KANO, KINSHASA, MALABO, FREETOWN, BRAZZAVILLE, YAOUNDE et ACCRA. Mieux, l’expérience d’AIR SENEGAL INTERATIONAL semble inspirer la RAM qui veut prendre des participations majoritaires dans Air Gabon et Air Mauritanie. Qu’est-ce que le SENEGAL a gagné dans tout cela ? Dans tous les cas, les Sénégalais y ont perdu, car les tarifs sont artificiellement maintenus à un niveau difficilement accessible par le citoyen moyen, surtout pour les billets de la Mecque dont l’exclusivité a été attribuée abusivement pour une période de dix ans à ASI.

On ne peut pas être étonné des résultats obtenus par ASI lorsqu’on connait le niveau intellectuel et de responsabilité du leader de la représentation sénégalaise à la tête de cette structure. Pour Abdoulaye Wade, les conseils d’administration ne sont que des strapontins financiers pour récompenser des militants zélés et non des lieux stratégiques de définition de suivi et d’évaluation des activités de gestion des sociétés et des entreprises dans lesquelles l’Etat détient une part.

Restons un peu dans le domaine des transports pour parler de la gestion de la ligne maritime Dakar-Ziguinchor : après le désastre du DIOLA, l’Etat s’orienta vers une gestion privée de la liaison maritime ; c’est ainsi qu’en 2005, il créa avec la Compagnie Marocaine de Navigation (COMANAV), une société dont les marocains possédaient 51% du capital, le Port de Dakar et le COSEC se partageant à égalité les 49%.Cette Société, la SOMAT, entièrement gérée par les marocains de la COMANAV, fut chargée d’assurer la liaison Dakar-Ziguinchor, grâce à la location d’un bateau, le WILLIS. Le navire coûta 60 millions de francs CFA de location par mois, avec en contre partie une subvention d’équilibre de l’Etat de un milliard par an.

Cette situation perdura avec bonheur pour les deux parties, jusqu’au moment où le SENEGAL réceptionna le nouveau navire en commande depuis 2003 dans les chantiers navals de l’Allemagne. Tout semblait indiquer une continuité de gestion avec la SOMAT, qui disposait d’une concession de 20ans, lorsque tout à coup le Président décida de confier le bateau à des Sénégalais disposant d’argent et d’expertise dans le domaine de la navigation maritime.

Pourquoi ce revirement du Président Abdoulaye Wade ? La raison il faut la rechercher dans le fait que la COMANAV a été acquise, suite à un appel d’offre, par le Groupe français CMA-CGM, entrainant l’absorption de sa filiale sénégalaise, la SOMAT. Les autorités sénégalaises qui ont dépensé 16,7 milliards pour la fabrication du navire avec des fonds de la KFW, de la BEI et du Sénégal, pouvaient difficilement accepter qu’une multinationale vienne recueillir les fruits de tant d’efforts consentis par les pouvoirs publics. Pour une fois la position de Wade était patriotique même si l’option finale de confier la gestion du navire à de riches hommes d’affaires nationaux bien ciblés marquait toujours une orientation intéressée. Sur cette affaire, conjuguée avec celle d’ASI, le Sénégal et le Maroc furent au bord de la rupture diplomatique, mais heureusement ils surent alors raison garder. Mais le Sénégal ne sortira pas indemne de la rupture unilatérale et abusive de la convention accordée à la SOMAT et le moindre mal serait le rachat à l’amiable de la part de la COMANAV…, mais à quel prix ? C’est triste que ce soit toujours le Sénégal qui paie les pots cassés même lorsque ce sont nos amis marocains qui gèrent mal nos affaires associées. Tout ceci montre à quel point mon ami Abdoulaye se soucie peu des résultats de ses décisions et le règlement de ses erreurs s’effectue toujours dans la plus grande opacité.

La coopération entre le Sénégal de Abdoulaye Wade et le Maroc du Roi Muhammed VI a touché aussi le domaine bancaire. La Banque Marocaine du Commerce Extérieur, approchée et accrochée par la famille Wade, a ouvert dès le 10 Mars 2003 son bureau à Dakar. Cette banque d’affaires a été au centre de tous les montages financiers utilisés dans des opérations conduites en sous main par le fils WADE ; c’est ainsi que BMCE a été sollicitée lors de la recherche de financement du nouveau terminal à conteneurs du port de Dakar, par le lancement d’un emprunt obligataire de 30 milliards ; BMCE fut ensuite désignée comme conseiller du gouvernement du Sénégal en 2004 pour la réalisation de l’aéroport de Ndiass et comme nous l’analyserons en détail, le montage opéré fut bien tortueux. Enfin en 2005 ce fut cette même banque qui fut utilisée avec le cabinet GOLDMAN SACHS, dans le cadre de l’appel d’offres international pour la désignation d’un opérateur global de télécommunication (téléphonie fixe et mobile).

Au final une adjudication à 100 millions de $ US, réduite une semaine après à 90 millions par les commissions et le change défavorable, selon les explications alambiquées du pouvoir libéral. Avant de revenir sur les sujets cibles de cette rétrospective, terminons notre tour des affaires marocaines : ONE, l’office national de l’électricité du Maroc qui détient une infime part du capital de la SENELEC depuis son aventure avec VIVENDI, vient d’obtenir une concession d’exploitation de 25 ans dans l’électrification rurale de 550 villages du nord du SENEGAL ; un consortium de BTP conduit par la société marocaine SINTRAM réalise actuellement les travaux de la route Linguère-Matam sur environ 225 km. D’autres sociétés marocaines sont ici au Sénégal dans le commerce, le négoce et les activités de pêche et même SOTHEMA, un laboratoire pharmaceutique marocain devrait ouvrir une filiale à Dakar sous le label WEST AFRICA PHARMA.

Enfin, dans le domaine des banques de commerce, on ne peut pas passer sous silence la grande percée d’ATTIJARIWAFA BANK. C’est en Janvier 2005 que cette grande banque populaire commerciale marocaine conçut le projet de création d’une filiale à DAKAR, et en juillet 2006, elle ouvrit ses premières agences au public ; dès janvier 2007 elle absorba la Banque Sénégalo-Tunisienne par l’acquisition de 66,67% de son capital ; le 21 avril 2008 la CBAO, une des plus anciennes banques du SENEGAL céda à ATTIJARIWAFA 79,15 % de son capital, ce qui ouvre à la banque marocaine d’heureuses perspectives de développement.IL faut convenir avec moi que cette ascension fulgurante de ATTIJARIWAFA ne peut pas être le fruit du hasard et qu’une main bénie a dû assurer la facilitation et cela peut cacher bien des intérêts. Ce que le sénégalais moyen ignore c’est que nombre de ces affaires marocaines appartiennent à la famille royale qui les gère de façon privée avec l’aide de très hauts cadres compétents et sérieux, sans état d’âme ; puisqu’apparemment le Sénégal n’a aucun intérêt dans toutes ces combinaisons, on peut logiquement penser que les Wade y trouvent le leur, puisqu’ils en sont les instigateurs et les principaux initiateurs.

Auteur: Source : www.frontp

Anonyme a dit…

Bonjour, ce blog est mis à jour régulièrement !!

N'hésitez pas à le visiter et y apporter vos suggestions

Mariétou a dit…

Il faut dire que je ne suis pas très au courant de la politique sénégalaise(de la politique en général même si ce serait abusé de dire que je suis apolitique).

Bref,la situation du Sénégal en 2009 me paraît quand même incroyable.
On aurait dit que rien a changé pendant toutes ces années de règne Wade.
Franchement,les gens en sont à manifester dans les rues car ils n'ont ni eau ni électricité.
C'est pathétique.
Je pense que le peuple commence à saturer et un jour cela risque de ...

Anonyme a dit…

Même si tu ne connais rien dans la politique tu as ton mot à dire. La situation du Sénégal interpelle tout un chacun. Je suis comme toi Mariétou : dépité, il nous faut des hommes responsables. je suis très déçu par les politiques actuelles et j'ai l'impression que les anglais sont plus pragmatiques....le débat pourra se faire aussi en d'autres lieux et temps...

Unknown a dit…

dommage pour nous les générations sacrifiées c'est nous qui en payons les pots cassés

Unknown a dit…

Tout ceci n'est que le résultat du népotisme et de la cupidité de nos chers dirigeants.Comme le dit ce proverbe wolof " niit kou gno dafa beugue mbour".Ainsi, une fois au pouvoir,il en profite et en fait profiter sa famille,ses proches...Tant pis pour les autres qui n'ont pas eu la chance de cotoyer la famille du despote.Je dis bien despote,car le dirigeant africain est généralement autoritaire, égoiste,possessif...

What's happen in Africa.... ? West Africa...and evreywhere

« Nous dépendons plus de nos propres décisions que des rêves de l’aide extérieure », a déclaré le président brésilien Lula Da Silva lors de son intervention. Les 66 Etats d’Afrique et d’Amérique du Sud réunis sur l’île de Margarita, ont donc lancé un message fort aux pays occidentaux : tous souhaitent construire un axe Sud-Sud qui puisse concrétiser des projets de développement, à partir de leur propres richesses énergétiques, minières et agricoles.

La Banque du Sud

« Les pauvres financent les riches avec leurs ressources, ces aberrations doivent cesser, nous devons unir nos réserves dans un fond commun dont les excédents serviront à capitaliser la banque sud-américaine », a expliqué le chef d’Etat équatorien Rafael Correa. L’Argentine, le Venezuela et le Brésil initieront les premiers projets de développement, avec un capital de départ de 20 milliards de dollars, pour ne plus dépendre des conditions imposées par le FMI. Le président vénézuélien Hugo Chavez espère d’ailleurs que ses pairs africains se joindront à l’initiative pour conformer une structure bi-régionale. Pour Rafael Correa, une monnaie commune entre les deux continents est une nécessité à moyen terme. Elle permettra selon lui aux pays du Sud de ne plus être soumis au système de Bretton Woods, dominé par le dollar. « 30 % des votes de l’ONU sont représentés ici. Nous pouvons former un bloc influent pour changer l’ordre mondial terriblement injuste », a assuré le président équatorien, qui a rejoint son homologue bolivien Evo Morales sur la nécessité de réformer le conseil de sécurité de l’ONU : « Les Nations Unies ne doivent plus être contrôlées par un petit groupe de privilégiés, et cela sera possible si l’Afrique et l’Amérique du Sud s’unissent ».

Les matières premières aussi

Hugo Chavez a proposé la création de Petrosur, une compagnie pétrolière du Sud. Le chef d’Etat vénézuélien souhaite créer un réseau de raffineries dans les pays pétroliers d’Afrique, qui pourrait fournir de l’or noir aux petits Etats sans ressources énergétiques : « il faut en construire une en Guinée Équatoriale car la différence entre un baril de brut et un raffiné est d’environ 15 dollars, c’est cela le colonialisme ! », a critiqué le tonitruant chef d’Etat, qui a annoncé la signature de 8 accords énergétique avec divers pays d’Afrique. Le Venezuela devrait notamment bénéficier des technologies sud-africaines dans le domaine du gaz GPL. En échange, la compagnie publique Petrosa pourra exploiter une partie des immenses richesses vénézuéliennes du bassin de l’Orénoque.

Les présidents brésilien et argentin ont souhaité renforcer les accords agricoles avec certains pays africains, dont les terres fertiles ne sont pas exploitées. « L’Afrique possède des terres riches, très étendues qui peuvent contribuer à lutter contre la famine qui touche les peuples les plus pauvres du monde », a estimé le président Lula Da Silva. La présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner a proposé aux dirigeants africains d’apporter des machines et de la technologie « pour que le continent ne dépende plus de la charité des missions internationales ».

Prochain sommet en Libye

Ce désir d’union entre l’Afrique et l’Amérique latine, devra prendre forme d’ici 2011, lors du prochain sommet bi-continental en Libye. Les différences idéologiques entre les dirigeants radicaux, comme Hugo Chavez, Robert Mugabe et Mouammar Kadahfi, et les modérés pourraient rendre la tâche compliquée. Pour arriver à construire une véritable alternative aux institutions multilatérales existantes, les 66 pays ont décidé de créer un secrétariat dont les membres se réuniront régulièrement pour suivre l’évolution des commissions de travail, car aucune des décisions prises au sommet d’Abuja en 2006 n’a été suivie de réalisations concrètes.



Sept pays sud-américains ont signé samedi dans la nuit, à Polomar au Venezuela, l'acte de naissance de la Banque du Sud. Il s'agit du Brésil, de la Bolivie, de l'Equateur, de l'Argentine, de l'Uruguay, du Paraguay et du Venezuela. Le projet avait été lancé fin 2007 mais n'avait pas beaucoup avancé en raison des divergences de plusieurs pays sur ces moyens de fonctionnement.

Près de deux ans après son lancement en grande pompes à Buenos Aires, la Banque du Sud – projet porté par l'Argentine et le Venezuela – devient donc enfin une réalité. Le siège de cette institution, présentée comme une riposte au Fonds monétaire international, sera installé à Caracas. Deux succursales seront ouvertes en Argentine et en Bolivie. La banque disposera au départ d'un capital de 20 milliards de dollars financé par ses Etats-membres. Les grands pays, comme l'Argentine, le Brésil et le Venezuela, s'engagent à verser une plus forte contribution que les quatre autres. Le Chili pourrait très bientôt adhérer à cette initiative. La Banque du Sud a été créée pour financer des projets de développement dans la région avec une priorité pour les projets d'infrastructures transfrontalières et pour les liaisons routières et ferroviaires. Au moment de son lancement en 2007, le président de la Banque mondiale Robert Zoellick s'était déclaré favorable à cette initiative à condition que « la Banque du Sud encourage la transparence et la bonne gestion dans sa politique de développement ». Des principes qu'elle devra appliquer si elle veut être une alternative au Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Le président Hugo Chavez, hôte de ce deuxième sommet Amérique du Sud / Afrique, a appelé ces homologues africains à créer un établissement financier régional similaire sur le continent.

RFI le 29/09/2009


Les trois objectifs pour une Afrique unie politiquement et économiquement, selon Kwame Nkrumah


Le président Kwame Nkrumah (1909-1972), dont l’Afrique célèbre le centenaire de la naissance ce 21 septembre, a décliné, dans son ouvrage intitulé ‘’L’Afrique doit s’unir’’ (Heineman, 1963) les trois objectifs que devaient – doivent – atteindre les dirigeants d’un continent uni politiquement et économiquement.
"Notre continent nous donne le second territoire du monde (en étendue). Les richesses naturelles de l’Afrique passent pour être supérieures à celles de presque n’importe quel autre continent. Pour tirer le maximum de nos ressources actuelles et potentielles, en vue de l’abondance et d’un bon ordre social, nous devons unir nos efforts, nos ressources, nos compétences et nos intentions.
Nous devons tous tirer une leçon de l’Europe par contraste. Cultivant par trop ses nationalismes exclusifs, elle a sombré, après des siècles de guerres entrelardées d’intervalles de paix instable, dans un état de confusion, simplement parce qu’elle n’est pas parvenue à se donner une saine base d’association politique et de compréhension .
Tandis que nous, les Africains, pour qui l’unité est le but suprême, nous efforçons de concerter nos efforts dans ce sens, les néocolonialistes font tout pour les rendre vains en encourageant la formation de communautés fondées sur la langue des anciens colonisateurs. (…)
Le fait que je parle anglais ne fait pas de moi un Anglais. De même, le fait que certains d’entre nous parlent français ou portugais ne fait pas d’eux des Français ou des Portugais. Nous sommes des Africains et rien que des Africains, et nous ne pouvons poursuivre notre intérêt qu’en nous unissant dans le cadre d’une Communauté africaine. (…)
Pour nous, l’Afrique est une, îles comprises. (…) Du Cap à Tanger ou au Caire, de Cape Gardafui aux îles du Cap-Vert, l’Afrique est une et indivisible. J’estime donc qu’une Afrique unie (entendons : unie politiquement et économiquement, sur l’ensemble du continent) poursuivrait les trois objectifs que voici :
Tout d’abord, nous aurions une planification économique générale, à l’échelle continentale. Cela accroîtrait la puissance économique et industrielle de l’Afrique. Tant que nous restons balkanisés, régionalement ou territorialement, nous sommes à la merci du colonialisme et de l’impérialisme.
En second lieu, nous poursuivrons l’unification de notre stratégie militaire et de défense. Je ne vois pas l’intérêt de faire des efforts chacun de son côté pour entretenir d’importantes forces armées qui, de toute façon, seraient inefficaces en cas d’attaque sérieuse d’un Etat particulier.
Le troisième objectif dépend des deux premiers. Si nous instituions une organisation commune de planification économique et mettions nos armées en commun, il faudrait que nous adoptions une politique étrangère et une diplomatie communes, afin de donner une direction politique à nos efforts conjoints en vue de la protection et du développement de notre continent. (…)
La survivance de l’Afrique libre, les progrès de son indépendance et l’avance vers l’avenir radieux auquel tendent nos espoirs et nos efforts, tout cela dépend de l’unité politique. (…)
Tel est le défi que la destinée a jeté aux dirigeants de l’Afrique. C’est à nous de saisir cette occasion magnifique de prouver que le génie du peuple africain peut triompher des tendances séparatistes pour devenir une nation souveraine, en constituant bientôt, pour la plus grande gloire et prospérité de son pays, les Etats-Unis d’Afrique. »

Former President Jimmy Carter said Tuesday that racial politics played a role in South Carolina Rep. Joe Wilson's outburst during President Obama's speech to Congress last week and in some of the opposition the president has faced since taking office.

Former President Carter tells "NBC Nightly News" that racism has surfaced in opposition to President Obama.

"I think an overwhelming portion of the intensely demonstrated animosity toward President Barack Obama is based on the fact that he is a black man, that he's African-American," Carter told "NBC Nightly News." "I live in the South, and I've seen the South come a long way, and I've seen the rest of the country that shares the South's attitude toward minority groups at that time, particularly African-Americans."
"That racism inclination still exists, and I think it's bubbled up to the surface because of belief among many white people -- not just in the South but around the country -- that African-Americans are not qualified to lead this great country. It's an abominable circumstance, and it grieves me and concerns me very deeply," Carter said.
Michael Steele, who is the first African-American to chair the Republican National Committee, denied Wednesday that race is fueling protests.
"President Carter is flat-out wrong," Steele said in a statement. "This isn't about race. It is about policy."
Carter made similar remarks at an event at his presidential center in Atlanta, Georgia, The Associated Press reported Tuesday, pointing to some protesters who have compared Obama to a Nazi. "Those kind of things are not just casual outcomes of a sincere debate on whether we should have a national program on health care," the former president said at the Carter Center, according to AP. "It's deeper than that." Watch Carter link animosity toward Obama to racism »
He grouped Wilson's shout of "You lie!" during Obama's speech in that category, according to AP. "I think it's based on racism. There is an inherent feeling among many in this country that an African-American should not be president," he said.
"The president is not only the head of government, he is the head of state. And no matter who he is or how much we disagree with his policies, the president should be treated with respect."
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House passes resolution criticizing Wilson
iReport.com:
Do you agree with Carter's comments?
The House voted Tuesday to formally disapprove of Wilson's behavior during the joint session of Congress. The resolution was approved largely along party lines, with Republicans calling the measure unnecessary partisan politics.
Wilson apologized to the White House last week, but congressional Democrats said he owed the chamber a similar statement of regret.
Steele said Democrats are just trying to divert attention from what he called the president's "wildly unpopular government-run health care plan."
"Injecting race into the debate over critical issues facing American families doesn't create jobs, reform our health care system or reduce the growing deficit. It only divides Americans rather than uniting us to find solutions to challenges facing our nation," he said.



South African President Zuma, US Secretary of State Clinton Meet in Durban

By Delia Robertson (VOA) Johannesburg 08 August 2009


South Africa's President Jacob Zuma with US Secretary of State Hillary Rodham Clinton, after their meeting in Durban, South Africa, 08 Aug 2009U.S. Secretary of State Hillary Clinton says the U.S. and South Africa plan to enhance their cooperation bi-laterally and beyond. Mrs. Clinton was speaking following a meeting with South African President Jacob Zuma.Secretary Clinton, speaking following a brief meeting with President Zuma in Durban, said she and South Africa's international relations and cooperation minister have been instructed by the leaders of their two countries, to work at building stronger ties.

Majority of African Americans Say They Have Been Victims of Racial Profiling by Police

by Chris Simkins Washington 28 July 2009


The arrest of a black professor from Harvard by a white police officer has sparked debate in the United States over relations between members of minority groups and the police. Sergeant James Crowley said the professor was belligerent.
Police arresting an unidentified black maleProfessor Henry Louis Gates said he was a victim of racial profiling, and was arrested for his skin color, not his actions. U.S. President Barack Obama, the first African-American to hold that office, has invited the two men to the White House for an informal meeting (Thursday) intended to ease racial tensions. The head of the National Association of Black Law Enforcement Officers, Charles Wilson, says too often police stop, question, or arrest people based on their skin color rather than real evidence.

Racial profiling is the practice of using race or ethnic characteristics in determining whether a person is considered likely to commit a crime.For example, statistics show black drivers are much more likely to have their cars stopped and searched than white drivers.Scott Newman, a hotel manager in Washington, DC, says that happened to him. Newman says, "I got pulled over by police for no reason whatsoever. I was not speeding. And they just unpacked my entire car for no reason at all looking for drugs, or something. And found nothing."

U.S. officials say Secretary of State Hillary Clinton will visit Africa next week on a trip aimed at highlighting the Obama administration's commitment to making Africa a priority in U.S. foreign policy.The State Department says Clinton will begin her seven-nation trip August 5, when she attends the U.S.-Sub Saharan Africa Trade and Economic Cooperation Forum in Nairobi, Kenya. The forum is designed to help increase trade between the U.S. and African countries.During her visit to Kenya, she will also meet with the president of Somalia's transitional government, Sheikh Sharif Amed.Clinton will also visit South Africa, Angola, the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Liberia and Cape Verde.Clinton's visit takes place less than a month after President Barack Obama visited Ghana.The State Department says this is the earliest in any administration that both the president and secretary of state have traveled to Africa.


World Celebrates First Annual 'Mandela Day'
By VOA News 18 July 2009
Nelson Mandela, 18 Jul 2007 Leaders, celebrities and admirers are marking the 91st birthday of former South African President Nelson Mandela.Mr. Mandela celebrated Saturday at his home in Johannesburg with family and several prominent African leaders, including South African President Jacob Zuma.Mr. Zuma, who also heads Mr. Mandela's African National Conference party (ANC), helped lead those in attendance in the singing of "Happy Birthday." He told the former leader not to worry because the ANC is in "good hands."


Minority Children Denied Education
By Yeheyes Wuhib 16 July 2009

Minority children in Africa and much of the developing world are denied education, according the London-based group Minority Rights Group International (MRG). Many are too poor to afford an education, it says, and they are often systematically excluded. If they do manage to get into school, they may face discrimination. “Education authorities need to recognize that it is not just a lack of resources that is keeping so many children out of school worldwide,” said Mark Lattimer, Executive Director of MRG. “Tens of millions of children are systematically excluded from school or receive only a second-rate education because of ethnic or religious discrimination.”

Accra 11th july 2009 - President Obama said several times on his trip to Ghana that Africa is not a world apart, but is a fundamental part of an interconnected world.He said he chose to visit Ghana because of its "functioning democracy" and its president, John Atta Mills, who Mr. Obama said is "serious about reducing corruption."

"Yes, a colonial map that made little sense helped to breed conflict, and the West has often approached Africa as a patron and a source of resources, rather than a partner. But the West is not responsible for the destruction of the Zimbabwean economy over the last decade, or wars in which children are enlisted as combatants,"

"It is the death sentence of a society to force children to kill in wars. It is the ultimate mark of criminality and cowardice to condemn women to relentless and systematic rape. We must bear witness to the value of every child in Darfur and the dignity of every woman in Congo,"

Africa doesn't need strongmen, it needs strong institutions." Pres Obama said

"No business wants to invest in a place where the government skims 20 percent off the top, or the head of the Port Authority is corrupt. No person wants to live in a society where the rule of law gives way to the rule of brutality and bribery".

Pres Obama said it Accra 11th july 09

"That is not democracy, that is tyranny, even if occasionally you sprinkle an election in there," he said, "and now is the time for that style of governance to end."

"No country is going to create wealth if its leaders exploit the economy to enrich themselves, or if police can be bought off by drug traffickers,"

"As we provide this support, I have directed my Administration to give greater attention to corruption in our Human Rights report. People everywhere should have the right to start a business or get an education without paying a bribe. We have a responsibility to support those who act responsibly and to isolate those who don’t, and that is exactly what America will do. "

Pres Obama, Accra 11th july 2009

Ghana Awaits Obama
By Scott Stearns (VOA) Accra, 10 July 2009

Watch or Listen

to VOA's special coverage of President Obama's speech from Ghana live beginning at 1230 UTC, Saturday, 11 July.


U.S. President Barack Obama announce climate change agreements at the G8 Summit in L'Aquila, Italy, 09 Jul 2009U.S. President Barack Obama arrives in Ghana Friday on his first visit to Sub-Saharan Africa as president. More than 10,000 plain-clothed and uniformed police are on duty across the Ghanian capital, Accra, to maintain security during the president's visit.Mr. Obama meets with President John Atta Mills Friday after an official welcome at the airport. They are joined for breakfast Saturday by former Ghanian leaders John Kufuor and Jerry Rawlings.Ghana has had five successive democratic elections since 1992. President Obama says he is making Ghana his first stop in Sub-Saharan Africa because he wants to highlight the achievements of stable countries that are governed well, where leadership is accountable to the people and institutions are stronger than any one person."Ghana is a bastion of good governance, and he realizes that there are certain shocks to our system, you know. And that we have some way to go before we can imbed it completely within it in our culture," said Betty Mould-Iddrissu, Ghana's justice minister.
Street vendor sells US flags to public transport driver caught in traffic, in central Accra, 09 Jul 2009She says Ghana hopes President Obama's visit will help strengthen justice and good governance."We are not looking for hand-outs. We are looking for assistance to help our people. And when our country is able to go forward appropriately, I think that it will be a benefit to America as well to have a strong ally and a prosperous country in Africa," she said.There had been high expectations for President Obama addressing thousands of Ghanians at the nation's Independence Square. But the start of the rainy season has moved that speech indoors to a conference center. Mr. Obama and his family will then visit Cape Coast Castle, from where slaves were shipped across the Atlantic to the Americas for nearly 300 years.

Branchez tout le monde !

Combien de fois au cours d'une réunion n'avons nous pas reçu un courrier d'une autorité locale, directement adressé au ministre de l'Eau, voire au président de la République, demandant des explications au fait que ladite autorité locale ne pouvait pas bénéficier gratuitement d'un branchement "administratif" ou "privé". Un vaste problème que doit affronter, un jour ou l'autre, toute personne chargée de la mise en œuvre d'un chantier d'adduction d'eau potable en Afrique sub-saharienne.
La création d'un réseau d'adduction d'eau dans un petit centre urbain est forcément un évènement. Passer du puits, à 500 mètres de chez soi, au robinet est un progrès auquel tout le monde veut accéder, et c'est normal. Cependant, le dit progrès à un coût, celui du service de l'eau, au même titre que l'achat de la corde pour puiser les ressources du puits.
Les projets, avec raison, bien que cela puisse être discuté, lient l'accès au branchement privé à des conditions financières (participation aux frais) et physiques (en adéquation avec le réseau). Si les populations jouent le jeu, les administrations locales, dans certains cas, entendent bien bénéficier de cet avantage coûte que coûte, si possible gratuitement, arguant qu'elles jouent un rôle important dans la vie politique et administrative locale. C'est vrai, mais est-ce une raison suffisante?
De plus en plus, la consigne est de faire en sorte que toutes les administrations soient branchées. Si je peux facilement comprendre qu'une préfecture ou une mairie disposent de l'eau courante au même titre qu'un centre de santé ou une école, je comprends aussi que le paiement de la facture d'eau doit aller de soi. Et s'il est théoriquement facile d'appliquer le règlement avec un centre de santé ou une école (quoiqu'il est toujours très difficile, ou même humainement impossible, de couper l'eau à un centre de santé), c'est en revanche compliqué avec les représentants de l'État.
Il faut avoir travaillé avec les gestionnaires d'adduction d'eau potable dans les petits centres urbains pour comprendre les problèmes qu'ils peuvent rencontrer quand, d'aventure, l'autorité locale endosse la casquette du mauvais payeur. Les administrations locales ne sont pas les seuls mauvais payeurs: la population compte aussi, parmi elle, ces citoyens à problèmes, mais il est demeure plus difficile de couper l'eau à une certaine catégorie de la population. Les chiffres que j'ai sous les yeux sont éloquents: pour les 8 centres qui posent le plus de problèmes, le montant des impayés va de 10 à 20 millions de FCFA (soit de 15.000 à 45.000 euros) à part égale pour les privés et l'administration. De ce côté là, donc, match nul.
Dans un film diffusé il y a deux ou trois ans sur Arte (Le prix de l'eau 2006, sur financement de l'AFD), Christian Lallier interviewait un gestionnaire qui s'était retrouvé en prison pour avoir demandé à une gendarmerie de payer sa facture d'eau. "Il nous a traité de voleur", affirmait le gendarme qui ne pouvait laisser passer cet affront. Le compteur ne tournait pas depuis trois mois alors que la gendarmerie consommait bel et bien de l'eau. L'histoire fait, sans doute, rire tout le monde, mais quel sentiment d'injustice pour le reste de la population! Et quel problème pour le gestionnaire qui doit présenter ses comptes en assemblée générale... D'autant plus que le premier responsable du service public de l'eau est la mairie, qui peine souvent à prendre des décisions, et qu'indirectement les gestionnaires sont un peu fautifs, connaissant mal les règles de la fiscalité locale ou des impôts. Ainsi, souvent, le non-paiement des administrations vient simplement de l'ignorance des procédures. Vaste problème donc...
Pourtant, de plus en plus, les préfets commencent à se mobiliser, avec l'appui des gouverneurs, et à agir contre les mauvais payeurs. La privatisation de la gestion de "grosses" AEP change la donne: plus d'excuses face au gestionnaire privé. Les problèmes avec l'administration fiscale se règlent et il n'y a alors plus de "barrières" aux paiements des factures des administrations locales.
L'importance de l'assistance à la gestion n'est plus à démontrer en zone rurale et dans les petits centres urbains. La formation des élus et des gestionnaires est, pour le service public de l'eau, un des défis majeurs pour les prochaines années au Mali.

Thierry Helsens (hydrogeologue installé au Mali depuis 2002)

Thiey Wade, Thiey Senegal, la crise ne les a pas encore touchés.....(the crisis did not touch them yet)......I call this article : I call this article the wills of Wade

Pour financer ses voyages à l'étranger : Wade s’octroie une rallonge de deux milliards
La Loi de finances rectificative (Lfr), votée avant-hier par la majorité des députés présents à cette session ordinaire unique, autorise une augmentation du budget la présidence de la République. Quelque 3,1 milliards de francs Cfa viennent se greffer aux dépenses de fonctionnement de l’Etat du Sénégal.Interpellé par le député Mbaye Ndiaye, le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop a justifié devant les parlementaires l’allocation de 3,1 milliards de plus à la présidence de la République. Inscrite dans la première Loi de finance rectificative 2009, cette somme est destinée, principalement, au poste de vice-présidence (587 millions), à la dotation en carburant dont les coûts étaient sous-évalués, selon l'argentier de l'Etat, et au frais de déplacement à l'étranger du chef de l'Etat. Le ministre déclare, en effet, que cette augmentation du budget prend en compte la rémunération des chauffeurs qui assurent les déplacements du Chef de l’Etat à l’étranger.
Les montants devant servir à l’achèvement de la phase 1 de l’autoroute à péage, par ailleurs, conduisent à des prélèvements d’un montant total de 55 milliards. ‘Il y a trente ans, cela aurait coûté 20 milliards de Cfa. A l’ouverture de l’autoroute Dakar-Diamniadio en 2012, le Sénégal aura dépensé au bas mot, quelque 300 milliards de la même monnaie. La faute à un manque de vision au sommet’, commentait l'éditorialiste du journal en ligne Kanal 150. L'autoroute à péage, en effet, pèse lourd sur le budget de l'Etat. Au début de ce mois de juin, la Banque mondiale a consenti un financement de 53 milliards de francs, ce qui a permis de lever des fonds d'un montant global d'environ 300 milliards provenant du gouvernement, du concessionnaire privé, de l'Agence française de développement (Afd) et de la Banque africaine de développement (Bad). La baisse de 135 milliards des prévisions de recettes et la réduction des dépenses du budget général, répercutée sur les dépenses en capital ressources internes, a conduit au redéploiement de certaines dotations budgétaires.Ainsi, les 55 milliards prélevés sur différents projets vont permettre le paiement des décomptes des travaux déjà réalisés (25 milliards), celui des indemnisations pour la libération des emprises (24,4 milliards) et les travaux de la zone de recasement (5,7milliards).
Les prélèvements concernent les projets nouveaux dont l'exécution n'a pas débuté et dont l'absorption de crédits risque de ne pas être importante à la fin de l'année et les projets pouvant être différés, de quelques mois. Ainsi, la construction des locaux du Sénat, le Programme d'appui à la sécurité alimentaire, l'aérodrome de Kédougou, le projet des Bateaux-taxis et la livraison du Bateau devant assurer la liaison Dakar-Ziguinchor seront différés. Outre l'autoroute à péage, 24 milliards de crédits seront réaménagés dans le budget de fonctionnement, la somme étant destinée à l'Indemnité de soutien scolaire, les compléments de salaire des corps émergents, le règlement des dépenses engagées, ordonnancées et impayées au 31 décembre 2008 et à l'indemnité de surveillance et de correction des épreuves du baccalauréat.Les projets dont l'exécution a été différée seront, cependant, dotés, en priorité, à hauteur des crédits en cas de disponibilité des ressources additionnelles devant faire l'objet d'affectation à travers une deuxième loi de finances rectificative.

Source : Wal Fadjiri (24/06/09)

Wolof néna (on dit en wolof) :"Ku fecc ba génn géw, kenn du la seetaan. Celui qui danse jusqu’à sortir du cercle, personne ne le regarde plus".Quand le moment sera venue nous chercherons la mère de nos enfants dans une Famille... En plus :Ku bey sa bànneex, góób saw nakar. Celui qui cultive son plaisir récolte une douleur profonde.Nos arrières parents nous ont laissé de bonnes valeurs:Waxi makk nak bu taxawee, niay dund laa . Si les paroles d’un mort restent debout, c’est à cause des vivants.



Insecurity, Taxes Hurting Senegal Tourism
By Scott Stearns Dakar01 June 2009


Tour operators in Senegal's southern Casamance region say insecurity, high taxes, and the global economic crisis are hurting many small business owners. Local dancers entertain European tourists at one of the big hotels along Senegal's southern coast. While the global economic crisis has slowed business there, it has been hardest on smaller, village-based guest houses farther inland where a simmering rebellion against the government in Dakar has helped give Casamance a bad name.Bakary Denis Sane chairs the organization of small hotel operators in Casamance.In the more than 20 years since the start of the security crisis brought on by the rebellion, Sane says many of the small hotels in Casamance have declined. Many of them have been burned. Many of them have been abandoned.Despite a peace deal in 2004, many of the roads in this southern section of Senegal remain unsafe, largely due to banditry not directly associated with the ethnic Dioula rebellion.Sane says many of the young men and women who worked in village-based tourist compounds have left for the capital in search of jobs.Angele Diagne heads the Casamance hotel workers association.When hotels close, she says many mothers and fathers lose their jobs. That expands the population of poor people as women who used to sell traditional crafts to tourists lose their customers. Diagne wants the government to expand the tourist season and encourage Senegalese to visit the area when European tourists are not there.Augustin Diatta owns a travel agency in the city of Ziguinchor. He says the government is not spending enough money to promote smaller hotels.What is real development, Diatta asks. Real development is in the areas chosen by the villages where the cabins are built by villagers and the benefits are shared between the villagers.In the eight years he has been trying to promote tourism in village compounds, he says some foreign embassies in Senegal were forbidding their citizens from going to Casamance. Now he says that is changing slowly.Diatta says tourism in Casamace is not easy because you have to find out which roads are safe. And you have to find tourists who really love Casamance and do not care what the newspapers and embassies are saying. There is also the issue of price because many of the tours are expensive due to high Senegalese taxes.Christian Jackot owns a hotel in Casamance. He says the per-tourist tax of 372 Euros, a little more than $500, makes Senegal a less attractive destination.Jako says if you compare that with other destinations like Morocco, where the tax is 75 euros or Ivory Coast where the tax is 120 euros, Senegal is much more expensive. Like other businesses, hoteliers in Senegal pay an 18 percent value added tax, while their competitors in Morocco and Tunisia pay a 5.5 percent tax.Tourists today are on a budget. They compare different destinations. If you can spend 15 days in the Seychelles or Tunisia for the same price that you can spend one week in Senegal, Jackot says tourists will go to the Seychelles, Tunisia, the Antilles, or even neighboring Gambia.Luca D'Ottavio is looking for a different kind of tourist. His Health Travel agency promotes socially responsible tourism where people stay in eco-friendly lodges and help out with local development projects in Casamance.D'Ottavio says local and international media make that harder by focusing only on periodic acts of banditry."The problem in Casamance is that there is no mass media coverage of all of the beautiful events that take place. We are talking about carnivals. We are talking about dance festivals. We are talking about ancient ceremonies like the Sacred Forest that attracts thousands of people every year," D'Ottavio said.D'Ottavio says tour operators keep their clients away from insecure areas."Same thing as somebody who lives in New York would not take a friend of his in the Bronx at 5:00 am because there might be some problems. Our main force is to have all of these people go back to their countries and speak on travel blogs, speak to their friends about the security of this region," he said.D'Ottavio is also working on student exchange programs where young people from Europe and the United States come to Casamance on community service projects.


By VOA News 02 May 2009

Senegalese President's son to head important ministry


At 20 Mar 2009 of Karim Wade listening to his father speaking at a local election meeting in Dakar The son of Senegal's octogenarian president announced Friday he would accept an important government post. Political observers in Senegal have long speculated President Abdoulaye Wade is positioning his son, Karim Wade, to succeed him.Karim Wade will serve as a minister of state in charge of international cooperation, infrastructure and aviation. He won his first elected position, as a Dakar city councilman, last month. He served previously as an advisor to his father and headed a committee to organize an international Islamic summit hosted last year by Senegal. Wade told the Senegalese news agency it was "an honor to serve one's country." The newly appointed Senegalese prime minister, Souleymane Ndene Ndiaye, insisted Wade was not chosen because of his father, saying, "above all, he is Senegalese," and citing his background as a businessman overseas.Prime Minister Souleymane Ndene Ndiaye was appointed Thursday just hours after the previous prime minster resigned. He had been the minister of fisheries and maritime transportation.Karim Wade's new post is just one among several new appointments as Mr. Ndiaye shuffles the government to create his new Cabinet. President Wade's Sopi coalition performed poorly in local elections last month, which had been seen as a referendum on his government. Senegal has been held up as a model democracy in West Africa, but critics accuse Mr. Wade of increasingly authoritarian rule. Analysts note that the new Cabinet increases the number of President Wade's political allies.

EDITORIAL ] Il faut mettre à la retraite le président Wade !


Editorial :Une atmosphère de fin de règne. A tout le moins, un navire sans gouvernail ou un avion sans pilote. C’est au choix. Toujours est-il que la cacophonie et le cafouillage qui se sont installés au plus haut niveau de l’Etat ces derniers jours n’augurent rien de bon pour notre pays. Nommer un ministre pour le limoger quarante-huit heures après, en limoger un autre pour le réintégrer deux jours après en remplacement… de son remplaçant, chasser un autre ministre du gouvernement, le recevoir en audience et lui tendre un décret le nommant président du Conseil économique et social, une institution qui n’existe même pas encore juridiquement (et pour cause, puisque le Congrès réunissant l’Assemblée nationale et le Sénat n’a même pas encore statué sur la question !), limoger un ministre d’Etat à la présidence de la République et le rappeler quelques instants plus tard pour le rétablir dans ses fonctions, sortir un autre ministre du Gouvernement pour l’appeler à la Présidence avec le titre de ministre d’Etat, délester un ministre d’une partie de ses prérogatives et les lui rendre à l’issue d’une audience accordée moins de vingt-quatre heures après la formation du gouvernement… Le tout en quarante-huit heures d’intervalle ! La République a vacillé dans ses fondations, assurément, tandis que notre pays, tel un bateau ivre, vivait deux jours de folie. Et ce n’est sans doute pas fini. En fait jamais, dans l’histoire du Sénégal indépendant, on n’avait assisté à une telle comédie burlesque, à une telle pantalonnade, à un feuilleton aussi désopilant. Désopilant, burlesque ? Mais c’est de tristesse qu’il faudrait plutôt parler ! Une comédie ? Non sire, plutôt une tragédie ! Les institutions sont piétinées, malmenées, vidées de leur substance, massacrées par la personne qui incarne la première, la plus prestigieuse et la plus puissante d’entre elles, le président de la République, seul bénéficiaire de la légitimité populaire qui l’a porté à la tête de notre pays pour cinq longues années. Et qui, en tant que tel, devrait être le garant du respect des institutions.
Incarnation de la Nation, devant veiller au respect de la Constitution — ne dit-on pas de manière triviale qu’il en est le « gardien » ? —, le président de la République en est malheureusement arrivé à considérer le Texte fondamental comme un chiffon dont on ne compte plus les rapiéçages et les rafistolages. Combien de fois la Constitution qu’il a fait adopter à son arrivée au pouvoir a-t-elle été révisée ?
En fait, il ne se passe pas un trimestre sans que le Président pose un acte allant dans le sens d’une fragilisation des institutions, de leur « guignolisation », de leur aplatissement face au seul pouvoir qui vaille pour lui dans ce pays : le sien propre, tous les autres devant être assujettis — contre privilèges mirobolants tout de même — à l’accomplissement de sa volonté de puissance. En fait, il pourrait s’exclamer « l’Etat, c’est moi ! », encore qu’il s’agissait pour l’auteur de cette phrase d’un Etat solide, éclairé et qui reposait sur des principes clairs et sur des bases juridiques qui n’étaient pas à géométrie variable. Or, le problème au Sénégal sous Wade, c’est qu’on se demande encore s’il y a un Etat et si nous vivons encore en République. Les exemples foisonnent d’actes qui discréditent les institutions à l’image de ces pétitions et lois taillées sur mesure pour faire partir un président de l’Assemblée nationale, jadis deuxième personnage de l’Etat, de ce Sénat dont les deux tiers des membres sont nommés par le président de la République et qui prime pourtant sur l’Assemblée nationale dans l’ordonnancement institutionnel du pays, de ce foisonnement de ministres d’Etat au point où l’on a l’impression d’avoir affaire à l’Armée mexicaine avec son inflation de généraux, de ces ministères aux appellations pittoresques et saugrenues… Mais il y a surtout, surtout, ce tripatouillage de la Charte fondamentale par des tailleurs spécialistes du sur-mesure constitutionnel, la dernière coupe à la mode devant être figurer dans la collection haute couture du printemps 2009 étant la robe vice-présidence. Burlesque et kafkaïen dans un pays qui a déjà un Premier ministre, même s’il n’est pas sûr que cette dernière fonction ne sera pas supprimée à la faveur des innombrables retouches de la Constitution et des multiples lubies du président de la République. Lequel ne semble décidément pas démordre de l’idée fixe qui le taraude : se faire remplacer à la magistrature suprême par son propre fils. Par tous les moyens. Toujours est-il qu’en introduisant une vice-présidence dans son architecture institutionnelle, le Sénégal s’aligne sur le cas unique jusque-là — et cocasse — du Gabon où il y a effectivement un Premier ministre et un vice-président, le fils du président de la République étant le ministre de la Défense (auparavant, un autre de la fratrie — de la portée, devrait-on dire ! — Bongo, ayant occupé les fonctions de ministre des Affaires étrangères). Décidément, le président Abdoulaye Wade nous a fait tomber bien bas sur le plan démocratique (sur les autres plans aussi, d’ailleurs, à part quelques exceptions).
Pour en revenir à la dernière pantalonnade en date, l’accouchement non pas douloureux mais désopilant du gouvernement de M. Souleymane Ndéné Ndiaye, force est de constater que la coupe est pleine. A force d’avaler des couleuvres, les Sénégalais n’en peuvent plus de se contorsionner. Des ministres limogés qu’un coup de fil maraboutique fait remettre en selle, ou qu’une audience avec le Président réhabilite voire promeut à des responsabilités plus éminentes encore, le peu qui restait encore de prestige à la République fout le camp. Mais n’a-t-on pas vu des partisans d’un ministre déchu déchirer le drapeau national, ce qui a eu pour effet… de faire revenir le ministre en question au gouvernement.
Nous qui avons une certaine idée de la République, que nous idéalisons, que nous chérissons et que nous avions tendance à vénérer, ces coups de poignards qui lui sont portés nous apparaissent comme criminels. Il est en tout cas inacceptable de voir la Constitution, les institutions et les lois de la République malmenées à ce point. De notre point de vue, un ministre c’est un citoyen investi d’une mission à durée déterminée. Au terme de cette mission, ou si l’Autorité qui l’a désigné estime qu’il y a des gens plus qualifiés ou plus dignes de confiance pour continuer cette mission, le ministre doit être remercié et retourner à ses occupations antérieures ou migrer vers telle autre fonction que cette même autorité souhaitera lui confier. Or, voir des gens s’accrocher à leur fauteuil ministériel, grenouiller et ramper comme des vers devant des marabouts et quelques autres personnages influents pour rester à leur poste, cela veut dire qu’ils sont mus assurément par autre chose que la volonté de servir la Nation. La logique ne voudrait-elle pas dès lors qu’ils soient remerciés ? Or voilà qu’ils prétendent être ministres professionnels, c’est-à-dire à vie alors même que, encore une fois, leur fonction devrait être tout ce qu’il y a de passager. Il y a donc quelque chose de pourri dans le système, qu’il faudrait changer.
Le cafouillage de ces derniers jours au sommet de l’Etat rappelle un triste épisode de l’histoire d’un pays maghrébin qui s’est ressaisi depuis : celui des derniers jours au pouvoir du président Habib Bourguiba. Le Combattant suprême aussi avait multiplié les décisions incohérentes à la tête de l’Etat tunisien et était d’ailleurs sur le point d’instaurer une… vice-présidence (tiens, tiens !), une fonction qui, selon toute vraisemblance, allait être confiée à son épouse, Wassila. La ressemblance avec la situation que nous vivons présentement est d’autant plus frappante que la Tunisie de l’époque disposait aussi d’un Premier ministre. L’acte de trop commis par Bourguiba, nous dit-on, c’est lorsqu’il a signé un décret pour nommer ministre un de ses collaborateurs… décédé depuis longtemps. La suite, on la connaît, pas besoin d’en dire plus. Il reste à souhaiter que Wade ne connaisse pas la même (triste) fin de règne que Bokassa, pardon Bourguiba car il faut savoir partir avant qu’il ne soit trop tard !


Par LE TEMOIN


SENEGAL : A la recherche d’une politique économique


Le monde, du fait de la crise financière américaine qui s’est diffusée un peu partout, vit aujourd’hui la pire crise économique de son histoire depuis 1929. Selon l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), la récession touchera une grande partie du globe, faisant passer le PIB mondial de 2,2% en 2008 à -2,7% en 2009, soit une chute de près de 5 points de pourcentage. L’Organisation Internationale du Travail prévoit que de 18 à 30 millions de personnes pourraient s’ajouter au nombre de chômeurs dans le monde en 2009. Du jamais vu depuis fort longtemps.

L’impact de la crise financière sur l’économie réelle atteint même les pays les moins intégrés au système financier mondial. Selon la BAD (Banque Africaine de Développement), le taux de croissance de l’Afrique sub-saharienne est projeté à 2,4% pour 2009, la première fois en 5 ans qu’il serait en dessous de 5%. L’analyse de la croissance économique des pays africains dans la dernière décennie montre en effet que les pays ayant le mieux réussi ont généralement bénéficié d’une forte aide étrangère, de bons termes d’échanges et d’une forte exportation. Or ce sont ces trois facteurs qui pourraient se détériorer à cause de la crise. Pour faire face aux effets réels et anticipés de la crise, la communauté internationale a déjà engagé, aux niveaux national et global, plusieurs programmes financiers visant à étouffer la dépression rampante, relancer l’économie et organiser une meilleure régulation de la finance mondiale. C’est dans ce sens que s’inscrivent les décisions du Groupe G20, réuni à Londres le 2 avril 2009, relatives à la mobilisation de 1100 milliards supplémentaires destinés à renforcer les ressources du FMI (Fonds Monétaire International) et des banques régionales de développement, ainsi qu’à soutenir le commerce mondial et à mieux surveiller les paradis fiscaux et les opérations sur les marchés financiers. Le Sénégal, parce qu’il n’est pas beaucoup intégré au système financier mondial, n’a pas subi, à court terme, de fortes conséquences directes de la crise financière internationale. La forte réglementation financière, le contrôle des mouvements de capitaux et une stricte surveillance de la part de la Commission bancaire de l’UEMOA font que les banques sénégalaises n’ont pratiquement pas été impliquées dans le marché des « subprimes » américaines, n’ayant acquis aucun actif toxique. En outre, les banques sénégalaises ne fonctionnent pas dans un système de prêts interbancaires à l’international, mais utilisent les dépôts de la clientèle et les ressources locales pour faire des prêts. Malgré tout, le Sénégal, comme la plupart des pays en développement, sera forcément concerné par les « effets de second tour » de la crise qui se manifesteront à travers le passage de la crise financière à la crise économique. Selon le FMI , l’aide au développement, qui représente 2% du PIB au Sénégal en 2006, pourrait baisser dans les prochaines années, de même que les transferts de fonds de travailleurs émigrés qui représentent 8% au moins du PIB dans le pays. La réduction probable des investissements étrangers directs et des exportations aurait également un impact sur le compte courant du Sénégal et sur la perspective de croissance économique et de création d’emplois. De grands travaux financés dans le cadre du partenariat public-privé pourraient aussi être retardés du fait du resserrement du crédit sur le plan international. Les dernières estimations du FMI chiffrent ainsi la croissance économique du pays à 3,9% en fin d’année 2008 ; alors qu’elle était prévue à 5,4% en avril 2008. Pour 2009, le PIB devrait, toujours selon le FMI, croître de 3,5% contre 5,9% attendu en avril 2008. Sans être techniquement en récession (ce qui signifierait une baisse, généralisée à tous les secteurs, de la production nationale, sur plusieurs mois), le Sénégal vit cependant un net ralentissement de son dynamisme économique, différant ses perspectives de devenir rapidement un pays émergent à croissance accélérée. La situation aurait d’ailleurs pu être pire, n’eût été le rattrapage obtenu dans le secteur agricole, facilité par de bonnes conditions climatiques et par le lancement du programme agricole de la Goana (Grande Offensive pour la Nourriture et l’Abondance), et l’embellie constatée dans le secteur des services de télécommunications et des postes qui, en 2007 déjà, contribuait pour près du tiers à la croissance de la valeur ajoutée totale du pays . Toutefois, c’est dans le secteur industriel que la santé et la qualité de la politique économique menée par le pays se mesurent le mieux. En raison du fait que l’agriculture dépend pour beaucoup de la pluviométrie (facteur exogène) et que le dynamisme des télécommunications s’explique essentiellement par la forte consommation par les ménages des services offerts. Or, l’industrie nationale ploie sous d’énormes difficultés. Selon l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographique (ANSD) , l’indice harmonisé de la production industrielle (IHPI) du Sénégal a baissé de 12 points de pourcentage au cours de l’année 2008. Une légère amélioration est toutefois notée depuis octobre 2008, sous l’effet notamment de la progression régulière de l’activité des industries alimentaires. La situation maussade de l’industrie sénégalaise dans son ensemble provient de trois sources principales. En premier lieu, il y a la contrainte d’offre. La mauvaise campagne agricole de 2007/2008 a ainsi été un lourd handicap pour les activités industrielles de transformation du sucre, de l’huile d’arachide et des corps gras et du coton qui, ensemble, comptent pour plus de 17% de l’IHPI. Par ailleurs, les difficultés de reprise des activités des Industries Chimiques du Sénégal, à la suite de l’accord de restructuration signé entre le Sénégal et l’Inde, ont retardé le retour à la normale de la production de phosphates, d’acide phosphorique et d’engrais. En second lieu, il y a la contrainte de demande pour certaines branches. C’est le cas des industries de matériaux de construction, du fait notamment de la fin des travaux d’infrastructures liés à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui a contribué à ralentir les commandes adressées aux industries de la branche. Enfin, il s’est posé, pour tout le secteur industriel, le problème des arriérés de paiement de la dette publique qui ont atteint un sommet inégalé depuis belle lurette. Le retard occasionné a engendré des coûts supplémentaires pour les entreprises (obligées de recourir au crédit bancaire) et a poussé certaines d’entre elles, en particulier les plus petites, à cesser ou à ralentir leurs activités. A la détérioration des conditions de financement des entreprises, s’est ajouté le déficit d’approvisionnement d’électricité, puis la hausse des prix pratiqués par la Senelec. Les enquêtes d’opinion effectuées par la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) du Ministère de l’Economie et des Finances, auprès des milieux d’affaires, citent également, parmi les difficultés enregistrées, les tracasseries administratives et les retards dans les procédures de passation des marchés publics. Tout ceci prouve que d’énormes efforts restent à effectuer pour parfaire l’environnement global des affaires du pays. Le satisfecit délivré au Sénégal dans le cadre de l’enquête « Doing Business » de la Banque mondiale, le plaçant parmi les dix meilleurs « réformateurs du monde » en 2008, doit donc être, tout à la fois, célébré et relativisé. Le fait que le pays demeure au 149ième rang dans le classement de « Doing Business 2009 » montre le long chemin qui reste encore à parcourir pour faire émerger au Sénégal un climat des affaires de classe internationale. En plus d’engager des réformes structurelles, l’urgence pour le pays, c’est aussi de repenser la politique budgétaire, monétaire et de change ; de façon à en faire des instruments efficaces de relance économique. En matière budgétaire, les errements constatés dans la gestion des finances publiques sont en train d’être circonscrits dans le cadre du programme conclu avec le FMI . Les mesures engagées auront pour effet de renflouer la trésorerie des entreprises (grâce au paiement de la dette intérieure), de réduire les subventions destinées aux produits alimentaires et énergétiques (ce qui pourrait engendrer, toutes choses égales par ailleurs, une certaine hausse des prix) et les déficits publics (qui génèrent une forte éviction des crédits au secteur privé ; l’Etat concurrençant les entreprises sur les marchés bancaire et financier). Il n’est guère possible de faire autrement, et d’envisager par exemple une expansion budgétaire pour soutenir l’activité. La priorité reste et demeure la restauration des grands équilibres budgétaires, en corrigeant le grand écart effectué par le solde budgétaire de base (estimé à -1,8% du PIB en 2008, alors qu’il devait être positif selon les critères de convergence de l’UEMOA). La seule marge de manœuvre dont dispose l’Etat consiste donc à mieux dépenser, en faisant des économies budgétaires là où des gaspillages existent et en transférant des ressources aux secteurs prioritaires (la formation professionnelle par exemple) et/ou porteurs de croissance (notamment l’agriculture, l’artisanat, l’industrie manufacturière et les téléservices à fort potentiel de valeur ajoutée, d’exportation et d’emplois). L’incontournable rigueur budgétaire devrait en principe être combinée avec une politique monétaire accommodante et assouplie, si le Sénégal voulait mettre en pratique les enseignements de la théorie économique et de l’expérience récente des pays qui mènent des politiques économiques actives (dont les Etats Unis d’Amérique constituent l’exemple type). Or, ce que l’on constate, c’est que la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) mène depuis juillet-août 2008 une politique monétaire restrictive, en maintenant son principal taux d’intervention (le taux de pension) à 4,75% (contre 4,25% auparavant), tout en portant son taux d’escompte à 6,75% (contre 4,75% avant juillet 2008). Ceci pour contrer les pressions inflationnistes qui sont demeurées élevées tout au long de l’année dans la zone (l’Indice harmonisé des prix à la consommation de l’Uemoa s’établissant à 8,5% en fin 2008) et « sanctionner » le relâchement budgétaire de certains pouvoirs publics. Néanmoins, une certaine décrue est notée depuis quelques mois. En fin février 2009, l’IHPC sur trois mois a évolué négativement à -0,4%. Tout en restant prudente, la BCEAO devrait se montrer plus flexible dans sa stratégie de ciblage d’inflation et étudier un assouplissement de sa politique monétaire, en allant plus loin que la simple injection de quelques centaines de millions de liquidités sur le marché monétaire. En clair, une baisse des taux directeurs de la BCEAO est souhaitable, en maintenant un différentiel raisonnable avec la Banque Centrale Européenne (qui, depuis octobre 2008, a diminué à six reprises son principal taux directeur, le ramenant à 1,25% aujourd’hui contre 4,25% sept mois plus tôt). Cette baisse aura pour effet, si les banques la répercutent sur le taux de base bancaire, d’encourager et de soutenir les investissements nécessaires pour s’adapter au nouveau contexte international et réorienter les ventes du tissu productif de l’Uemoa vers les pays en développement et émergents qui sont moins affectés par la crise mondiale. Une telle action est d’autant plus envisageable que l’inflation dans l’Uemoa provient moins de sources monétaires que de la volatilité des coûts internationaux des biens alimentaires et des défiances de la régulation des marchés dans la zone. Le recours aux instruments monétaires pour dompter les pressions inflationnistes est donc contestable. Enfin, une réflexion doit également être engagée sur la politique de change et de l’Uemoa. Le maintien d’un euro structurellement fort par rapport au dollar et aux autres devises internationales ne favorise guère la compétitivité internationale du Sénégal et de ses partenaires de l’Uemoa. Le recours à un panier de devise pour servir d’ancrage au franc CFA, en dépassant ainsi le seul lien à l’euro, est devenu incontournable, pour des raisons de stabilité et d’adaptation aux nouvelles réalités du commerce international de la sous-région qui est devenu plus ouvert vers les horizons autres qu’européens. La valeur internationale du FCFA pourrait être réexaminée dans la même dynamique. En définitive, c’est dans des moments d’incertitude de la nature de celle que le monde vit aujourd’hui que le besoin d’une bonne politique macroéconomique se fait le plus sentir. L’inertie actuelle des autorités budgétaire et monétaire doit donc faire face à une politique active et anticyclique.

A rticle de Moubarack LO - Président de l’Institut de l’Emergence, Dakar

DEBACLE DU SOPI AUX LOCALES Mars 2009 : LE DESAVEU DE WADE
* Karim reçoit une claque magistrale* Ousmane Masseck Ndiaye passe à la trappe et emporte Ousmane Ngom et Cheikh Tidiane Sy* Macky Sall écrase les sopistes à Fatick et à Ndindy* Abdoulaye Baldé envoie Robert Sagna à la retraite* Idrissa Seck dame le pion à tout le monde à Thiès* Aj met fin aux 19 ans de règne de Balla Moussa Daffé à Sédhiou * Louga se venge du président de la République



EN RAVISSANT LA COMMUNE DE SAINT-LOUIS AU PARTI AU POUVOIR, Cheikh Bamba Dièye entre dans l’histoire !!


En remportant haut la main, dimanche 22 mars 2009, le scrutin municipal dans la ville de Saint-louis, la tête de liste majoritaire de la coalition Beenno Ligueey Senegaal, Cheikh Bamba Dièye du FSD-BJ, sème la bérézina dans le camp libéral de Ndar, les leaders sopistes se regardant désormais en chiens de faïence. Qui plus est, la victoire éclatante acquise face à la mobilisation politique de six ministres de la République annonce la prochaine reconfiguration politique dans la vieille ville.

Les derniers résultats constatés après le décompte des voix dans les 140 bureaux de vote de Saint-Louis commune, à l’issue du scrutin électoral qui s’est déroulé dimanche, jusque tard dans la nuit, ont finalement confirmé les premières tendances sorties des urnes. La coalition Beenno Ligueey Senegaal dont la tête de liste majoritaire est le leader du FSD-BJ, Cheikh Bamba Dièye, s’est emparée de la presque totalité des centres de vote de la commune de Saint-Louis. Sur 29 centres, près de 22 sont allés à la coalition regroupant les partis les plus significatifs de l’opposition sénégalaise (Ps, Ld, Pit, Jëf Jël, Apr et Fsd-Bj). La déconfiture des libéraux et de leurs alliés a été ainsi totale dans la capitale du Nord. Ousmane Masseck Ndiaye, le maire sortant de la ville, par ailleurs ministre des Collectivités locales et de la décentralisation, a été sèchement battu dans presque tous les bastions traditionnels du parti libéral à Saint-Louis. Aux quartiers Nord et Sud, dans le faubourg de Sor comme dans la Langue de barbarie, la bérézina a été complète et la pilule dure à avaler pour l’ancien premier magistrat de Saint-Louis. D’autant que la tête de liste majoritaire de la Coalition Sopi 2009 à Ndar était accompagnée, dans son désir de reconquête de la mairie, par cinq ministres de la République, tous militants du Parti démocratique sénégalais à Saint-Louis. Le ministre d’Etat, ministre de la justice, Madické Niang, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy, le ministre d’Etat, ministre de l’Industrie et des Pme Ousmane Ngom, le ministre de la Famille Awa Ndiaye, le ministre des Sports Bacar Dia : tous se sont investis à côté du ministre Ousmane Masseck Ndiaye, chacun selon son style, pour faire gagner la liste Sopi à Saint-Louis. C’est dire à quel point la défaite a été cuisante pour les partisans et alliés du président Abdoulaye Wade, même s’ils tardent encore à faire preuve de faire play et à admettre ouvertement le verdict provisoire des urnes. En point de presse hier, Ousmane Masseck Ndiaye a dit attendre la proclamation officielle des résultats du scrutin pour arrêter la conduite à suivre. Dans l’immédiat, il a toutefois fustigé avec hargne « cet élu municipal » qui ne s’est point engagé pour soutenir la liste Sopi et qui a préféré tout au long de la campagne dérouler un programme parallèle, contribuant fortement à fragiliser le Parti démocratique sénégalais. Les observateurs politiques à Ndar ont sitôt tourné le regard vers le quartier de Léona, fief du ministre Ousmane Ngom, adversaire certes non déclaré mais manifeste du leadership d’Ousmane Masseck Ndiaye sur les libéraux de Ndar. Des libéraux qui pourraient se consoler certainement de la perte de la commune de Saint-Louis avec la victoire acquise dans l’autre commune du département, celle de Mpal nouvellement créée avec le dernier découpage territorial, en attendant la nécessaire reconfiguration qui ne saurait tarder, à l’issue de ces élections locales, dans le champ politique ndar-ndar comme de l’impérieuse redistribution des cartes au sein même du leadership libéral de la vieille ville. De toute façon, le grand enseignement du scrutin de dimanche était qu’après sept années de règne unilatéral à la tête de la commune de Saint-Louis, le maire sortant Ousmane Masseck Ndiaye était sommé, sans ménagement, par les populations de Ndar de céder la bride de leur ville, une commune dont le mode de gestion pendant ces dernières années fut loin de refléter leurs préoccupations et leurs besoins. Sortie victorieuse de l’élection municipale, la coalition Beenno Ligueey Senegaal devrait elle installer à la tête de la mairie le leader du FSD-BJ, Cheikh Bamba Dièye. Un natif du terroir, authentique fils de Saint-Louis, qui a séduit bien avant même la campagne par sa prestance, son discours et son sens de l’humain, sur qui les populations comptent énormément et qui a réussi avec ses alliés la prouesse de ravir la gestion de la municipalité au parti du Président de la République en exercice, ce qui reste inédit dans l’histoire politique de Saint-Louis.


Les populations des Parcelles Assainies sont descendues dans la rue pour manifester leur colère face aux coupures intempestives de la Senelec. Une société qui a vu ses agences saccagées par les manifestants.

Par El H. Daouda L. GBAYA

Les populations ont remis ça. Cette fois, non pas pour manifester contre les coupures d’eau, mais contre les délestages excessifs causés par la Senelec. Hommes et femmes de tout âge, habitants des Parcelles Assainies, étaient descendus, hier en mi-journée, dans la rue pour manifester leur ras-le-bol en adoptant la méthode forte. Sous la conduite des jeunes garçons, les populations des Parcelles Assainies ont brûlé des pneus, d’abord, à hauteur de la Cité Diamalaye-Unité 26, de l’Ecole Dior, de Grand-Médine, de la Patte d’Oie, de l’Acapes.

LES AGENCES DES PARCELLES ET DE CASTORS MISES A SAC


L’atmosphère était âcre et la circulation bloquée durant des heures. Après avoir «mis le feu» sur les Parcelles Assainies, les manifestants ont saccagé l’agence de la Senelec de leur quartier, située en face de l’Unité 19. Obligeant les agents à arrêter le travail. Ces derniers se sont enfermés dans les locaux, de peur, sans doute, d’être lynchés par les manifestants déchaînés. Un homme, la quarantaine, vêtu d’un boubou en lagos orange, venu payer sa facture, n’est, manifestement, au courant de rien. Il rebroussera chemin, après avoir été informé de la situation par un agent, qui n’a pas daigné lui ouvrir la porte.


Comme une razzia, les manifestants se sont dirigés vers l’agence de la Senelec de Castors sise à l’avenue Bourguiba, en passant devant celle située à la Patte d’Oie, là pas de grands dégâts. A l’instar de celle des Parcelles Assainies, l’agence de Castors a été aussi saccagée. De loin, on aperçoit les baies vitrées de cette nouvelle agence détruites.


Dans la cour, quelques agents et des personnes assises au milieu des pierres jetées par les manifestants, commentent la situation. Impossible d’y accéder. Même pas pour payer sa facture d’électricité, car le boulot y est aussi interrompu.


Le vigile préposé à la sécurité tout en sueur, téléphone portable scotché à l’oreille, filtre les entrées. Pendant que les éléments de la Police, à bord de leur fourgonnette, veillent au grain. Flanqué d’un kaki bleu foncé, talkie-walkie à la main droite, le chef de la troupe rassure la hiérarchie : «Pour l’instant, tout est calme. Aucun blessé n’est signalé.»


Mais, leur intervention est tardive. Car, les manifestants ont, durant plusieurs heures, régné en maîtres sur les lieux. Pas l’ombre des éléments des forces de l’ordre durant leur passage. Ils n’ont rien vu venir. Une image qui rappelle, à bien des égards, la manifestation des marchands ambulants, en décembre 2007.


Vêtu d’un jalab blanc aux rayures vertes, écouteur du portable aux oreilles, tête chenue, Serigne Lamine Sougou, quinquagénaire, justifie cette révolte. «On n’en a marre de ces coupures intempestives. On n’en peut pas tous les jours, du matin au soir, à partir de 20 h. Hier (avant-hier), le courant a été coupé à 20 h jusqu’à présent (il faisait 13 h) il n’y a pas de courant. Nos provisions sont pourries. Les gens ne peuvent pas travailler correctement.» Surtout au centre de Santé Abdoul Aziz Sy des Parcelles Assainies où s’est écrié, auparavant, un jeune homme d’une vingtaine d’années : «Les morts pourrissent dans les morgues.» Il ne comprend pas la pertinence de la double facturation, alors que la Senelec a du mal à fournir de l’électricité aux usagers.


Galvanisée par une foule, toute excitée, Souleymane, lui, invite l’Etat à prendre «ses responsabilités» face à cette situation qui constitue «les prémices d’un grave danger» qui guette le Sénégal. Selon lui, «le Ps (Parti socialiste, ancien parti au pouvoir) avait vendu la Senelec à 39 milliards, le gouvernement de Abdoulaye Wade est revenu sur cette privatisation. Maintenant, c’est pire».

«WADE NOUS A TRAHIS, NOUS ALLONS CROISER LE FER AVEC LUI»


La colère était à son paroxysme. Comme si les coupures d’électricité ne constituaient qu’un mignon prétexte pour faire le procès du régime de l’Alternance. Tout furieux, les manifestants scandaient en chœur : «Na dem, Na dema dema dema (Qu’il s’en aille).» En parlant du président de la République. Une dame, octogénaire, qui s’est débattue comme un homme pour faire passer son message, ressasse : «On est fatigués. Wade, on est mort.» Mamadou Ndiaye, lui, ne comprend d’ailleurs pas que Me Wade «offre à la Guinée 500 millions de francs Cfa, pendant que son peuple souffre». Suffisant pour que ces jeunes décrètent le casus belli : «Abdoulaye Wade nous a trahis. Désormais, nous allons croiser le fer avec lui.»


Hier, tard dans la soirée, les populations des Parcelles Assainies continuaient d’en découdre avec la Police, alors que le calme était revenu à Niarry Tally, qui a aussi manifesté contre les délestages excessifs.


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gbaya@lequotidien.sn




Les inondations, un fiasco du Plan Jaxaay




18-09-2008

Le régime de Wade avait hérité d’un financement de 80 milliards

Les camarades de Ousmane Tanor Dieng ont passé en revue les difficultés des populations, ainsi que les dérives du régime. C’était hier durant leur rencontre hebdomadaire. Sur les inondations, dont ils estiment le financement à 83 milliards de francs Cfa, les socialistes y voient «un fiasco du Plan Jaxaay», qui avait été lancé par le Président Wade.

Par Papa Ibrahima DIOP

ImageA l’occasion du Bureau politique des Verts de Colobane, le porte-parole du jour, l’ancien maire de Guédiawaye, Macky Sall, est revenu sur l’utilisation des fonds annoncés par le gouvernement pour lutter contre les inondations. D’après M. Sall, le gouvernement socialiste a laissé un plan financé par la Banque Mondiale à hauteur de 80 milliards sur les inondations. Toutefois les socialistes s’interrogent sur l’utilisation des 52 milliards annoncés par les libéraux. Le Plan Jaxaay avait valu le couplage des élections en son temps, mais selon les socialistes, ce Plan s’est révélé un véritable fiasco. Le montant englouti demeure un mystère, la gestion est nébuleuse et n’a rien changé au calvaire des populations victimes des inondations. Les socialistes demandent l’institution d’une commission d’enquête indépendante sur l’utilisation de ces crédits ainsi que le nombre de logements effectivement construits.
L’ex-maire de Guédiawaye, Macky Sall, affirme qu’il avait trouvé un financement de l’Agence française pour le développement (Afd) de l’ordre de 3 milliards et s’interroge sur la suite accordée à ce projet qui n’a changé en rien la situation des inondations à Médina-Gounass, dans la banlieue dakaroise.
Pour les camarades de Serigne Mbaye Thiam, le flou qui entoure la gestion du Plan Jaxaay montre une fois de plus la gestion gabégique des finances publiques par le gouvernement de Wade. Ils exigent la vérité sur cette forfaiture de Wade qui est l’explication à donner par rapport aux dépenses irrégulières et les vacances dorées du président de la République. Cette situation est à l’origine des souffrances des Sénégalais, caractérisées par la cherté de la vie, la déliquescence des hôpitaux et les délestages intempestifs de la Senelec.
Les Verts de Colobane ont réitéré la demande d’une commission d’enquête sur les dépenses et les fonds à la charge du gouvernement, faisant ainsi allusion aux dépenses électorales, à celles relatives au sommet de l’Oci et aux fonds taiwanais, aux emprunts obligataires de l’Etat. Il en est de même de l’utilisation des dons de la Chine et la dette intérieure qui refait surface avec le régime de Wade.


Cheikh Hamidou Kane déplore «une limitation de la liberté de choix des Sénégalais»

L’auteur de L’aventure ambiguë, Cheikh Hamidou Kane, a jeté son regard de patriarche sur la situation politique du Sénégal. Invité hier de l’émission Grand Jury de la Rfm, il a regretté l’attitude du chef de l’Etat qui a dressé le portrait-robot de son successeur. Ce qui, soutient-il, n’est rien d’autre qu’une «limitation de la liberté de choix des Sénégalais». Aussi, Cheikh Hamidou Kane a-t-il réitéré l’appel du Bureau des Assises nationales au chef de l’Etat pour qu’il puisse participer à cette réflexion «bénéfique pour le pays».




ImageSi seulement la «Grande Royale» était encore en vie, ce personnage mythique dans L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, elle aurait certainement craché sur l’élite africaine au regard de ce qu’elle a fait de ce continent et à tout point de vue. L’auteur de ce chef-d’œuvre littéraire, qui était l’invité de l’émission Grand Jury de la Rfm, hier, et qui s’est engouffré dans l’intelligence de cette grande Dame, est d’avis que «les élites africaines auraient pu, dans le passé, faire mieux dans l’édification d’une Afrique enracinée dans ses valeurs». Ainsi, revenant sur les sujets dominants de l’actualité politique du Sénégal, M. Kane, le vice-président des Assises nationales, s’est prononcé sur la succession de Me Wade. Sur cette question, il pense que «ça doit faire partie des questions sur lesquelles on doit réfléchir». En effet, constate-t-il, «il y a une limitation de la liberté de choix des Sénégalais». Surtout quand c’est le chef de l’Etat lui-même qui dresse le portrait robot de son successeur. Lequel successeur ressemble à bien des égards à son fils. De l’avis de Cheikh Hamidou Kane, une telle procédure n’est rien d’autre qu’un «contournement des lois». «La succession de père en fils ne m’agrée pas ; ce serait contraire à l’histoire de notre pays», ajoute M. Kane. Pour lui, n’importe quel profil conviendrait aux Sénégalais «pourvu qu’ils le choisissent» car, poursuit-il, ce pays «n’a pas un problème de leadership», même s’il y a un réel «problème de moralité».
Cependant, se réjouissant du fait que le Sénégal n’a jamais connu un coup d’Etat, M. Kane n’écarte pas pour autant l’idée que cette «exception sénégalaise» ne se réduise, si l’intention prêtée à Me Wade d’imposer Karim Wade aux Sénégalais est bien réelle.

GENESE DES ASSISES NATIONALES
S’expliquant, sur les Assises nationales qui suivent encore leur cours au Sénégal, Cheikh Hamidou Kane a d’emblée voulu préciser l’origine de cette initiative. Pour lui, elle n’est «pas tout à fait exacte» l’idée que d’aucuns, surtout le parti au pouvoir et ses souteneurs, ont de ces Assises. M. Kane assure que lui et ses pairs qui président aux destinées de cette résolution ont été d’abord démarchés depuis trois, voire quatre années maintenant par des universitaires, la société civile….pour jeter un regard sur la marche d’un pays qui est incontestablement malade de sa gouvernance et de ses gouvernants et dangereusement menacé par des positions tranchées entre le Pouvoir et les opposants. L’idée était alors de «jouer le rôle de sages, de médiateurs, de facilitateurs…», afin de taire les querelles, surtout celles survenues aux lendemains de l’élection présidentielle de février 2007, dans le seul intérêt de la renaissance du Sénégal. «C’est sur cette base que nous avons accepté de piloter les Assises nationales», se défend M. Kane. Et de regretter, dans la foulée, que le président de la République «n’a pas bien compris» le sens de cette invite à «l’examen des consciences» .Toutefois, l’auteur de «l’Aventure ambiguë» et de «Le Gardien du temple» ne tombe pas pour autant dans le découragement. C’est pourquoi, il réitère l’appel lancé à Me Abdoulaye Wade et à ses compagnons. «Je souhaite qu’ils rejoignent les Assises ; ça peut faire du bien», estime l’ancien ministre sous le magistère des socialistes.
Interrogé sur le possible usage des conclusions de ces Assises par le régime libéral, comme l’a laissé entendre Me Wade, lors de la visite du Khalife général des Mourides au Palais, Cheikh Hamidou Kane est d’avis que «l’applicabilité des conclusions dépendra de leur pertinence».
M. Kane a aussi jeté son œil de patriarche sur la situation politique du pays. Après avoir convoqué l’histoire, il indique que l’expérience avérée des partis sur la chose politique, par rapport à certains pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire, devrait permettre la renaissance du régime parlementaire de ses cendres.
Egalement sondé sur le fait que le Bureau des Assises nationales devait se prononcer sur la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), comme politique de développement de Me Wade, Cheikh Ha-midou Kane s’empresse de clamer leur soutien à cette détermination d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Toutefois, il affirme avoir vu d’autres programmes des précédents gouvernements «avec plus de réussit». Ainsi, assure-t-il : «Diouf (Abdou Diouf : ancien président de la République) était plus placide que Wade. Lui qui avançait et qui fonçait pour atteindre ses objectifs.» Seulement, souligne M. Kane, il faut aujourd’hui repenser, et d’une manière plus rationnelle, la politique agricole du Sénégal.

Propos recueillis par Aly Fall



Le Sénégal traverse des crises socio-politiques depuis longtemps : quelles réflexions, quelles solutions apportées ?
Faudrait il taxer pour 100 fcfa par exemple les envois d'argent afin de financer des programmes sociaux ?
Devrait on réduire les dotations en carburant des ministères, des députés... ?
Les agences de l'Etat ne jouent elles pas un rôle supplétif aux ministères ?
Pensez vous que l'indiscipline est un fléau au Sénégal ?
Sur ce sujet, comment l'Etat, les pouvoirs publics, la société civile d'une manière générale devraient procéder afin d'y remédier ?
Est ce que la manière dont le Sénégal est administré vous satisfait ? Si non, qu'est ce qu'il faudrait revoir ?

Le mandat présidentiel (de 5 ans actuellement) avec une possibilité de se représenter une deuxième fois, a été modifié jusqu'à 7 ans par vote à l'assemblée nationale : quelles idées vous vous faites de ce fait ? par Jean Paul


El Hadj Ibrahima Sall (ancien ministre du Plan) : « le temps de s'affoler est venu »

Invité à l'émission « Remue-ménage » de la Rfm, El Hadj Ibrahima Sall, philosophe, économiste et ancien ministre du Plan sous le régime socialiste a regretté « l'inertie » qui « caractérise le sénégalais depuis plusieurs décennies ».



El Hadj Ibrahima Sall (ancien ministre du Plan) : « le temps de s'affoler est venu »
« Le premier problème, a-t-il dit, c'est la responsabilité des sénégalais eux-mêmes », a en effet dit El Hadj Ibrahima Sall. « A commencer par les intellectuels », dira-t-il, dénonçant les « opérations personnelles » de survie développées par l'élite, préférant le salaire et les vacances à la réforme : « nous avons tous trahis », dira-t-il.

El Hadj Ibrahima Sall dénonce dans la même lancée une gestion du « coup par coup » et « coup après coup » qui engendre « forcément des erreurs » et des conséquences sociales dramatiques. « Ces négligences ont un coût. Nos enfants, nos petits-fils, nos neveux vont prendre des pirogues parce que là ils se rendent, on s'est mobilisé pour donner un avenir meilleur à sa descendance ».

Analysant en effet la crise présente, El Hadj Ibrahima Sall parle d' « économie du parasitisme », d'« économie d'intermédiation » , une « République de courtisans et de courtage ». Une réalité doublée "d'insouciance et d'ignorance" des acteurs sociaux confinés dans la sphère de la "jouissance" et "non de l'effort". « Depuis 50 ans, le Sénégal est resté comme il est : conservateur, ludique et très peu sérieux », estime M Sall. Alors que la logique voudrait qu'on en revienne à la planification et l'analyse. « Le programme de réformes est aujourd'hui devenu capital », assène-t-il.

L'ancien ministre du Plan sous Diouf cite les Petites et Moyennes entreprises (Pme) qui selon lui, aurait recevoir des financements de 500 milliards pour relancer l'économie. Une politique qui serait alors "couplée avec la régionalisation de sorte à avoir des effets diffusés le plus largement possible", propose El Hadj Ibrahima Sall, par ailleurs économiste.

L'autre solution qu'entrevoit El Hadj Ibrahima Sall, c'est de renforcer la Justice. "Il faut que la Justice fasse tomber des têtes. Car, estime-t-il, il urge "d'arrêter cette course effrénée vers l'accumulation des richesses par des détournements". Une "ruée vers l'or" qu'El Hadj Ibrahima Sall qualifie de "stupide" car faisant fuir les investisseurs.



Les Institutions !! ( The Institutions ) !!

Africa doesn't need strongmen, it needs strong institutions."

Pres Obama said (Accra, 11th july 2009)


Au nom du père, du fils et du pouvoir


Karim Wade "Si le père préside un partage, l’enfant est sûr de ne pas manquer sa part et la bonne". Karim Wade, le fils du président sénégalais vient de goûter aux délices de cet adage africain. Après la gifle à lui infligée lors des élections locales, le papa vient de tendre une perche "mielleuse" à sa progéniture : le poste très prisé de ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures.

N’en déplaisent aux caciques du Parti démocratique sénégalais (PDS) et à tous ceux qui ont si tôt ri de la débâcle de Karim Wade dans la conquête de la mairie de Dakar. Bien que le nouveau Premier ministre, Souleymane Ndéné N’Diaye ait eu le courage de clamer haut et fort qu’il ne sera jamais à la solde du "filston", il va devoir accepter de collaborer étroitement avec lui au sein d’un gouvernement où le fils n’hésitera pas à exprimer son poids considérable à travers son département ministériel stratégique. Nommé ministre, Karim Wade aura la charge de traduire en actes concrets, les ambitieux projets de son père de "Gorgui" (le vieux en Wolof). Ayant déjà fourbi ses armes en tant que président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (ANOCI), il a maintenant les coudées franches pour gérer l’affaire "Air Sénégal international", la construction du deuxième aéroport "Blaise Diagne" de Dakar, la conduite de nombreux travaux d’infrastructures en cours dont celui de la zone franche… En somme, Karim Wade tient subtilement les rênes de la gouvernance au Sénégal. Quoi que l’on dise le jeune novice super ministre va géner la cohésion de l’équipe. Il est en réalité, comme cela l’a déjà été dans des pays africains, le Premier ministre bis qui rendra personnellement compte au papa de président. Karim Wade sera les mains, les oreilles et les yeux de "Gorgui" dans la nouvelle équipe gouvernementale. Ainsi va l’Afrique, celle de la politique à col blanc. Le cas sénégalais n’est qu’une goutte d’eau de la pluie sournoise sonnant "la monarchisation du pouvoir d’Etat" sur le continent. Entouré des garanties d’une démocratie habilement taillée sur mesure, de nombreux dirigeants ont choisi de régner en autarcie en s’appuyant sur leur famille, leur clan, leur ethnie, leur groupe d’amis voire leur région. Si ce n’est pas au fils ou au neveu que l’on confie les postes vitaux, c’est au frère, au cousin, au beau frère au camarade d’enfance ou à tout autre membre de sa localité d’origine ou de son cercle. La confiance consanguine ou filiale prend le pas sur la compétence, la conviction idéologique, l’adhésion et l’engagement militants. Une analyse rigoureuse de la composition de la plupart des régimes africains laisse apparaître des relents latents de népotisme, d’ethnicisme, de régionalisme… de copinage. La hantise d’une quelconque trahison amène des présidents de République à se débarrasser de leurs militants de première heure pour dresser des ascenseurs à grande vitesse à leurs proches de famille ou de région. Ils se recroquevillent sur des considérations antidémocratiques et oublient sur le chemin du règne, devenant de plus en plus long, encombrant et lassant, tous ceux qui ont forgé leur destin présidentiel. Un mauvais coaching dans la gestion des affaires de l’Etat qui suscite des frustrations au sein du régime avec le plus souvent des désertions dans les rangs du parti au pouvoir. L’ascension politique de frère, oncle ou beau frère de président n’est pas une mauvaise chose en soi. George Walker Bush a bien succédé à son père aux Etat-Unis. Les Américains l’ont jugé sur ses actes et non sur sa filiation familiale. Parce qu’avant d’accéder au fauteuil présidentiel, George Bush fils s’est réellement forgé une place politiquement respectable au sein du parti républicain. Il en est de même pour Cristina Fernadez de Kirchner dont les idées novatrices et l’engagement militant lui ont valu de remplacer en Argentine son époux à la Présidence. Les Africains sont conscients qu’une telle alternance est aussi possible un jour sur leur continent pour peu que la promotion du fils, du frère ou du beau frère du président ne se bâtisse pas sur des facilités choquantes, silencieusement offertes dans de nombreux pays. Ils s’opposent seulement aux "successions tombées du ciel et nominations-cadeaux" dénuées de tout mérite et dangereux pour l’avenir du pays. La promotion "pistonnée" gagne du terrain sur le continent, au grand désarroi des militants convaincus et des compétences avérées du parti. La familiarisation du régime peut engendrer des incompréhensions très dommageables à la cohésion du pouvoir. Si des proches-parents ou amis de chef d’Etat font preuve d’une détermination (militants engagés) au sein du parti et de capacités intellectuelle et professionnelle (cadres compétents), personne ne criera au scandale lorsqu’ils manifesteront leurs désirs d’accéder à la magistrature suprême ou à des postes vitaux pour le pays. Ce qui est scandaleux et décrié à juste titre, ce sont les successions de forme monarchique. C’est une insulte pour toute la Nation dont aucun citoyen ne peut d’emblée se prévaloir un droit d’héritier.

Jolivet Emmaüs



Karim Wade : un prétentieux et un fieffé menteur
Comme nombre de mes compatriotes, j’ai écouté l’interview très médiatisée que Karim Wade a accordée à la radio privée RFM le vendredi 20 mars 2009. Ce show ne pouvait évidemment pas laisser indifférent et j’ai choisi de lui consacrer ce texte, même si l’actualité, en cette matinée du lundi 23 mars 2009, commanditait peut-être un autre titre. L’occasion était vraiment trop belle pour ne pas être saisie.

L’interview révèle que Monsieur Cheikh Diallo1 a parfaitement raison : Karim Wade est le portrait craché de son père. C’est déjà du Me Wade tout cru. Ses premiers propos dévoilent au grand jour les défauts qu’il en a hérités : nombrilisme, suffisance, prétention démesurée, mensonge sans état d’âme, ruse, duplicité, goût immodéré du lucre et des bains de foules, etc. Le « je » favori de son père est revenu plusieurs fois dans l’interview : « Je remercie les populations qui m’on accueilli, qui m’ont salué, qui se sont mobilisées autour de ma personne, etc. » On l’a même entendu donner des allures messianiques à son discours. « Je vous ai entendues, et je prendrai en compte vos préoccupations », lançait-il en direction des populations, comme si le pouvoir lui était déjà acquis. Il s’est enorgueilli du bilan « largement positif » de la gouvernance de son père, et a rappelé « les réussites éclatantes » dans les domaines « des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de l’agriculture ». Cette autosatisfaction ne mérite vraiment pas qu’on s’y attarde : ce garçon ne vit pas dans la même planète que nous. Laissons-le dans ses lubies et passons à d’autres considérations ! L’ex-futur maire de Dakar s’est laissé vite grisé par les foules et se croyait déjà au sommet. Aucun homme politique, son père de président excepté, n’est capable de mobiliser les foules qu’il a drainées pendant sa tournée à travers le pays. Il est même allé, comme son père d’ailleurs, jusqu’à déclarer qu’il n’y a pas d’opposition au Sénégal. Les électeurs ont apporté un cinglant démenti à leur allégation. Interrogé sur sa fortune alléguée et les moyens immenses qu’il a déployés pendant la campagne électorale, Karim Wade a donné des réponses qui frisent non seulement le ridicule, mais attestent du mépris dans lequel il nous tient. Il a été un grand banquier et sa fortune proviendrait des bonus que lui versait sa banque. Quand même ! Karim Wade oublie-t-il que le Sénégal est un petit village où tout le monde se connaît ? De nombreux compatriotes vivent quand même à Londres, et ont toujours remis les choses à l’endroit, concernant le véritable emploi que ce garçon occupait dans la capitale britannique ! Et puis, où était-il avec sa fameuse fortune quand son père, exilé en France, était réticent à rentrer au pays pour préparer l’élection présidentielle de février 2000 ? Les Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily et consorts sont quand même encore vivants ! Me Wade n’avait plus un rotin et serait même cousu de dettes ! Où étaient alors Karim Wade et sa supposée fortune ? Pourquoi n’était-il pas aussi généreux qu’aujourd’hui ? Ce garçon nous raconte donc manifestement des histoires. Sa fortune ne vient pas du tout, comme il l’a prétendu, de son expérience professionnelle. Son jumeau Abdoulaye Baldé a été trahi par sa langue, quant à l’origine de leurs fortunes. Quant aux avions qui le transportaient lui et sa forte délégation – quelle indécence dans ce pays où la dépense quotidienne devient un casse-tête pour des millions de compatriotes ? –, il répond que ça ne coûte pas très cher et que certains de ces avions ont été gracieusement mis à sa disposition par des amis qui avaient des compagnies aériennes. Des amis, certainement comme ceux de son père qui avaient pris en charge la rocambolesque rénovation de l’avion de commandement ! Nous en avons assez de ces amis sans visage. Des avions mis à la disposition de Karim Wade et à lui seul ! Pourquoi pas à la disposition de Talla Sylla ou de Aly Haïdar ? Ce geste de générosité sélective, s’il a existé, est manifestement suspect. Karim Wade ment donc manifestement à propos de sa fortune et de ces avions qui lui seraient prêtés. Il ment à propos des explications qu’il a données sur la gestion de l’Anoci. Il ne nous prend vraiment pas au sérieux quand il ose prétendre que « c’est l’une des agences les mieux gérées au Sénégal ». Cette agence, qui est une monstruosité en matière de bonne gouvernance, ne peut pas être bien gérée. Une agence domiciliée au cœur de la présidence de la République, et ayant comme pilote et copilote le fils du président et le Secrétaire général de la présidence de la République, ne peut être qu’un symbole de mauvaise gestion. Ce monstre n’existe dans aucune démocratie avancée. Karim Wade nous prend aussi pour des moins que rien quand, chaque fois, pour nous convaincre, il allègue que les milliards de l’Anoci ne sont pas directement ceux de l’Etat, mais bien ceux des bailleurs de fonds. C’est ainsi que, pour se dédouaner des huit milliards de dépassement du budget initial du fameux tunnel, il nous jette à la figure que l’excédent n’a pas été pris en charge par le budget national, mais par le Fonds koweitien. Et alors ? Qui d’autre que le contribuable sénégalais va-t-il payer ces huit milliards et tous les autres qui sont engloutis dans l’Anoci ? Karim Wade est revenu plusieurs fois, comme un leitmotive, sur le rapport financier et le rapport d’activités qu’il va déposer auprès du président de la République. Au doute exprimé par l’un des journalistes sur la suite qui pourrait être réservée à de tels rapports par le président Wade, Wade fils a le toupet, vraiment le toupet de répondre que « le président de la République a des principes et des valeurs et que les Sénégalais le connaissent » et que, s’il était en faute, il n’hésiterait pas à le sanctionner. Quel gros mensonge ! Oser prétendre que Me Wade que nous pratiquons depuis bientôt dix ans a des valeurs et des principes ! Des deux choses l’une : où ce garçon ne connaît vraiment pas son président de père, où il nous prend pour de sacrés imbéciles. Nous voyons quand même Me Wade à l’œuvre depuis déjà de longues années ! Nous connaissons surtout sa position par rapport à la corruption et à la mauvaise gestion qu’il entretient manifestement ! Il ferme carrément les yeux sur les différents forfaits des hommes et des femmes de sa mouvance, notamment des chefs de collectivités locales. Il recycle sans état d’âme les plus mauvais gestionnaires du Parti socialiste et les nomme au niveau le plus élevé de l’Etat et de son Parti. Son nom est cité dans des affaires les plus louches et les plus nauséabondes, affaires dont la moins grave lui coûterait au moins la destitution dans une démocratie normale. Avec un tel homme, que vaudront les rapports financiers et d’activités que son fils chéri va déposer entre ses mains ? A propos des hôtels en construction sur le domaine maritime, il donne aussi des explications qui ne convainquent que ses vassaux, les « conrcétistes ». Ce sont des investisseurs étrangers qu’ils (son jumeau et lui) sont allés chercher qui les construisent, et que ce n’est pas l’Anoci qui leur a donné les terrains mais bien le service des domaines. Bien sûr ! Tout le monde le sait, ça. Mais, c’est sur injonction du père et du fils que le service des domaines s’exécute. Et puis, dans quelles conditions les terrains sont-ils mis à leur disposition ? Leur sont-ils vendus ou cédés sous forme de bail ? Qui sont ces investisseurs sans visage ? Où Karim Wade et son jumeau les ont-ils dénichés ? Pourquoi eux et pas d’autres ? Les Wade peuvent-ils nous donner des assurances quant à l’origine de ces centaines de milliards qui sont investis chez nous ? Et si ces milliards étaient de l’argent sale à recycler ? Peut-on nous certifier que, tout au long du processus, il n’y a eu de valisettes bourrées de fric nulle part ? C’est à ces questions-là qu’il convient que les Wade répondent. Sinon, le reste n’est que blabla dont nous ne saurions nous contenter. Karim Wade nous annonce aussi l’arrivée massive des investisseurs arabes. Les arabes, encore les arabes, toujours les arabes ! Mais, qu’ont-ils de vraiment plus attrayant que les investisseurs potentiels des autres pays riches ? Où sont les Français ? Les Allemands ? Les Japonais ? Les américains ? Les Canadiens ? Les Anglais, etc ? Il est vrai que les concitoyens de ces derniers sont très regardants par rapport à l’utilisation à l’étranger du moindre euro, du moindre yen, du moindre dollar, de la moindre livre. L’attrait irrésistible des Arabes sur les Wade, c’est probablement la souplesse et la compréhension dont ils feraient montre dans les affaires. Ils seraient surtout particulièrement généreux – Abdoulaye Baldé ne dira pas le contraire – et ne sont pas astreints, comme les premiers, à justifier les milliards qu’ils investissent à l’étranger. Nous avons donc besoin de savoir qui vient investir, dans quelle condition il investit et quelle est l’origine de son argent. Nous devons surtout veiller à ce que notre pays ne devienne pas la destination préférée de l’argent sale venu d’on ne sait où. Karim Wade a aussi « catégoriquement » réfuté l’idée selon laquelle il convoquerait des ministres. « Je n’ai jamais convoqué un ministre, je n’ai jamais convoqué un fonctionnaire. En général, je ne donne pas des instructions », a-t-il répondu. Ce garçon ne sait peut-être pas qu’il est suivi tous les jours, pas à pas. Il a des conseillers spéciaux sur l’étendue du territoire national et dont on se demande d’ailleurs, au fond, sur quel budget ils émargent. Il compte dans son entourage des ministres qui le représentent dans des cérémonies, courent derrière ses cortèges et crient à tue-tête son miraculeux nom. Des ministres qui ne seraient même pas membres d’un cabinet ministériel dans une démocratie qui se respecte. L’un de ses ministres vassaux, Mme Innocence Ntap Ndiaye, qui souhaite la mort à tous ceux qui n’aimeraient pas son mentor, a eu à déclarer ce qui suit : « Même dans mes rêves les plus profonds, je n’ai jamais pensé à cette nomination au poste de ministre. » Mme le Ministre d’Etat – oui, elle sera bien Ministre d’Etat quelques mois après – faisait cette déclaration, en larmes, lors d’un meeting de remerciement au président de la République, tenu au Quartier Tilène de Ziguinchor, le samedi 7 juillet 2007. Ce sont de tels personnages qui grouillent et grenouillent autour de Karim. Ce dernier en dispose comme il veut, peut les convoquer, les envoyer, etc. Un autre mensonge de Karim Wade, c’est lorsque l’un des journalistes évoque son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2012. Il balaie d’un revers de main et affirme, comme pour dire que cela n’a rien d’inédit : « Je connais de grandes démocraties citées dans le monde en exemples où le fils succède à son père. » Il ment, il ne connaît aucun exemple de ce type dans le monde démocratique. S’il pense Georges W. Bush, il se trompe. Ce dernier est devenu président des USA, huit ans après le départ du pouvoir de son père. Et c’est lui qui s’est frayé son propre chemin en devenant, entre temps, le gouverneur de l’important Etat du Texas. Son père, même aux affaires, ne pourrait rien pour lui. Des successions directes de fils à leurs pères sont possibles au Congo, en Guinée équatoriale, en Lybie, au Gabon, etc. Ce n’est possible nulle part ailleurs dans une démocratie qui se respecte. A la question de savoir s’il envisageait de perdre les élections locales qui se préparaient pour le surlendemain, il répond, catégorique : « Je suis un gagnant, je suis un battant ; je suis quelqu’un qui n’a jamais perdu dans la vie, que ce soit professionnel ou lorsque je faisais les études. Pour moi, il n’y a pas de défaite possible. » Nous avons vraiment intérêt à nous méfier comme de la peste de ce garçon qui se prend déjà pour un dieu. Je pensais naïvement qu’il n’était donné qu’à Dieu de réussir toutes Ses Entreprises. Karim Wade est donc plus qu’un homme normal, plus qu’un prophète. C’est la perfection, l’infaillibilité, puisqu’il réussit tout ce qu’il entreprend. C’est donc un dangereux concurrent à Dieu. Il est vrai qu’avec sa grosse fortune, xama tul lu ko të : il se croit capable de décrocher la lune. Heureusement que les électeurs lui ont apporté le démenti le plus cinglant et l’ont fait descendre sans ménagement de son Olympe. Ce lundi 23 mars 2009, il devrait se trouver, avec son père, dans leurs tout petits souliers. Tous les deux se sont engagés à fond dans les élections locales du 22 mars 2009. Ils ont décrété l’inexistence de l’opposition qu’ils n’ont rencontrée nulle part dans leur bruyante randonnée à travers le pays et ont prédit une victoire écrasante à leur coalition. A l’arrivée, ils ont tout perdu. S’ils étaient tant soit peu habités par le ngor et le jom, qui sont la marque distinctive des grands hommes, des hommes de bien, ils tireraient de leur cuisante défaite la seule leçon qui vaille : la démission immédiate de leurs fonctions. Il est vrai que, de ces gens-là, on ne devrait s’attendre à rien de grand et de noble.
mody niang





Farba Senghor peste et pète les plombs !!


A la place de sa passation de service reportée à une date ultérieure, l’ancien ministre des Transports aériens et de l’Artisanat, Farba Senghor, a improvisé un point de presse pour faire dans le déballage. Pétant les plombs, le chargé de la Propagande du Parti démocratique sénégalais (Pds) a tiré sur tout ce qui bouge.




Du commissaire central de Dakar, Mamadou Diagne, au ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, en passant par le ministre de l’Intérieur, Me Madické Niang, l’inspecteur général d’Etat, Mamadou Diop, la société civile, la presse encore une fois, personne n’a été épargnée par le ministre des Transports aériens et de l’Artisanat, Farba Senghor, démis de ses fonctions par décret présidentiel suite à l’affaire du saccage des locaux des quotidiens L’As et 24 Heures Chrono. Dans tous ses états, comme sans bouée de sauvetage, ce dernier a fait, hier, dans le déballage. Motif ? Le dossier de police le mouillant jusqu’au cou dans les casses nocturnes qui ont été perpétrées dans les rédactions des journaux L’AS et 24 Heures Chrono. D’emblée, Farba Senghor accuse le commissaire centrale de Dakar, Mamadou Diagne, d’avoir «divulgué une communication qu’il a eue avec lui dans la presse».

ImageM. Senghor d’ajouter que «le commissaire Diagne a fait état, dans son rapport, d’une communication qu’il a eue avec l’un des nervis, Adama Dème», et qu’il est responsable de ce qu’on lui reproche. Ainsi, soutient l’ancien ministre des Transport aériens et de l’Artisanat, «le commissaire Diagne ne cherche qu’à (le) nuire et à (l’)enfoncer, alors que, dès le début de l’affaire Kambel et Kara Thioune, le commissaire (l)’a appelé pour lui apporter son soutien». Ce commissaire, rapporte Farba Senghor lui aurait rassuré à travers ces propos : «Les journalistes sont en train de s’attaquer à tout le monde, sans exception, allant du président de la République jusqu’aux chefs religieux ; ce qui est inacceptable. Tu as soutenu la Police ; donc, nous sommes derrière toi.» Tentant de mouiller le commissaire Diagne, Farba Senghor soutient que s’il doit «être inculpé pour avoir communiqué avec un des malfrats, le commissaire doit l’être aussi, parce qu’il a communiqué avec lui».

Reprochant ainsi au commissaire de faire l’objet d’une manipulation, l’ancien ministre des Transports aériens et de l’Artisanat a décidé de demander au ministre de l’Intérieur, au ministre de la Justice et au Procureur de la République de mener une enquête contre les accusations qui ont été faites à la barre par ses proches. En effet, indique-t-il, «ces derniers ont dit qu’ils ont fait l’objet d’une tentative de corruption et de menaces de la part du commissaire et de ses hommes. On leur a promis de leur infliger de petites peines et des billets pour aller en Espagne à leur sorties pour qu’ils m’enfoncent. Ceci mérite d’être vérifié».

ACCUSATIONS CONTRE MADICKE NIANG


Revigoré par les acclamations de ses affidés, l’ancien ministre estime aussi que la Police ne lui a pas rendu la monnaie de sa pièce. «J’étais le seul à défendre la Police. Pour le changement de la Police, l’ancien directeur général de la Sûreté, Léopold Diouf, et Me Ousmane Ngom m’ont demandé d’intercéder auprès du Président Wade pour que le statut de la Police soit mis en vigueur. Ils m’ont également demandé de faire de même pour régler la question de la création de la hiérarchie A et des primes des agents de l’Administration pénitentiaires», informe-t-il.


Revenant sur la descente de la Police chez lui, à 23 heures, Farba Senghor considère que les policiers ont commis une violation de domicile ; un état de fait que la presse et la société civile devaient dénoncer énergiquement, comme elles ont eu à le faire dans l’affaire Idrissa Seck. Mais déplore-t-il, aucun journaliste, encore moins un membre de la société civile, n’a ouvert la bouche. «C’est une attitude déplorable et je le déplore», fulmine Farba Senghor, suant à grosses gouttes. Pour l’ancien ministre, le dossier de Police n’est rien d’autre q’une manœuvre, un montage contre lui. «C’est un complot pour m’accuser. Pourquoi ils n’ont pas traité le dossier de Kambel qui a précédé le mien ? Le problème, c’est qu’il y a des dessous politiques. Et c’est Me Madické Niang qui est à la base de ces dessous», accuse encore Farba Senghor. Ce dernier ajoute que «Cheikh Tidiane Sy, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en est le principal responsable, car de retour de son voyage, il devait prendre le dossier en main, au lieu de le laisser entre les mains de Me Madické Niang».

(Dialigué Faye - Sud Quotidien)



Proposition de loi pour la réduction du mandat des deux présidents du parlement: Quant la violation de la Constitution est théorisée

Malgré l'alerte sonnée par certains parlementaires et juristes, selon laquelle : « si cette proposition de loi est adoptée, violerait allègrement le principe intangible et universel de droit quant à la non rétroactivité des lois, sauf dans le cas de génocide, de crime de guerre et crime contre l'humanité», le député Sada Ndiaye, initiateur de la proposition de la dite loi, est resté sur sa logique : « la proposition de loi doit s'appliquer à ce mandat en cours ».





Leral: Proposition de loi pour la réduction du mandat des deux présidents du parlement: Quant la violation de la Constitution est théorisée
Face à la presse hier au 3ème étage de l'Assemblée nationale, abritant les bureaux du Président du groupe parlementaire libéral et démocratique Doudou Wade, l'initiateur de la proposition de ladite loi Sada Ndiaye a fait savoir qu'«on ne parle pas d'activité ou de réactivité. L'Assemblée nationale tire son pouvoir de la Constitution et nous disons que cette proposition de loi doit s'appliquer à ce mandat en cours, sinon les députés que nous sommes seraient désarmés. Les constitutionnalistes sont des théoriciens du droit». Le député de Matam explique que «pour un souci d'équité et d'uniformisation des statuts, il convient d'appliquer la même durée de mandat de l'Assemblée nationale».

Toutefois il fait comprendre que «la présente proposition de la modification de la Constitution renvoie désormais aux règlements intérieurs qui régissent chacune des assemblées le soin de fixer, entre autres, la composition, les règles de fonctionnement du bureau, ainsi que les pouvoirs et prérogatives de son président». Pour mieux défendre sa proposition de loi, Sada Ndiaye souligne que la modification de l'article 62, alinéa 1e de la Constitution rend obsolètes les dispositions de l'article 15, alinéa 1e de la loi 2002-20 du 15 mai 2002 modifiant et complétant le règlement intérieur de l'Assemblée nationale». Toujours selon l'honorable député, «l'article 62 de la Constitution disposait en son alinéa 1e que le président de l'Assemblée nationale est élu pour la durée de la législature,
tandis que les autres membres du bureau que sont les vice-présidents, les Secrétaires élus, les questeurs, de même que les présidents des Commissions permanentes sont tous élus pour une durée d'un an renouvelable». En tout cas, Sada Ndiaye reste convaincu que «la modification qui sera adoptée conférera désormais au règlement intérieur de chaque Assemblée les prérogatives de fixation de la durée des mandats des membres du bureau». (par LERAL)











SENEGAL - POLITIQUE - PRESIDENCE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Un député introduit une proposition de loi pour évincer Macky Sall

lundi 22 septembre 2008

La situation se corse pour Macky Sall. Vingt quatre-heures après son exclusion de la Fédération du Parti démocratique Sénégalais (Pds) et sa traduction devant le conseil de discipline, le maire de Fatick est sur le point de perdre son poste de président de l’Assemblée nationale.

En effet, le député Sada Ndiaye, avec le soutien des plus hautes autorités politiques du Pds, a déposé une proposition de loi portant modification de l’article 62, alinéa 1 de la Constitution et une proposition de résolution modifiant l’article 15, alinéa 1, du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Une fois ces deux textes votés, le mandat du président de l’Assemblée nationale qui était de cinq ans va être ramené à un an, renouvelable. En effet, ces changements vont donner les pleins pouvoirs au bureau de l’Assemblée nationale, vrai bras armé du parti au pouvoir, qui décidera si oui ou non tel président doit rester après expiration de son premier mandat.

Nettali.com révélait la semaine dernière que ce sont deux processus, bénis par le Président de la République, qui ont été activés pour combattre politiquement le Président de l’Assemblée nationale.

La première, est sa traduction devant le conseil de discipline de son parti pour « défiance » envers le « frère », secrétaire général national. Son audition avait été reportée, le temps de permettre à la direction du Pds de réunir tous les éléments à charge contre le maire de Fatick. C’est dans cette optique qu’il faudra comprendre l’audience que des responsables du Pds, mandatés par le directoire, ont accordée jeudi, vers 18 heures, à des responsables Pds de Fatick.

On révélait aussi qu’un autre front s’est ouvert au niveau de l’Assemblée nationale, toujours avec la bénédiction de la direction du Pds. Et que, dans les prochaines jours, des membres imminents du bureau de l’Assemblée vont demander la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale mais aussi agiter au passage quelques dossiers financiers contre Macky Sall qu’ils accusent d’avoir puisé dans les caisses de l’Hémicycle pour son « voyage privé » en France. C’est chose faite depuis ce lundi.

Il faut aussi ajouter un autre front ouvert à Fatick. De sources dignes de foi, d’importantes sommes d’argent ont été décaissées pour "neutraliser", selon l’expression de nos sources, certains responsables locaux à Fatick (les responsables de sections en premier), supposés proches de Macky Sall. Abdoulaye Faye, membre influent du bureau politique du Pds, est la personne qui piloterait le dossier.

A noter que l’affaire Macky Sall a été ressucitée dans un contexte marqué par les inondations et un affaissement de l’activité économique. le journal Wal Fadjiri a fait cas dans deux de ses numéros parus la semaine dernière, de problèmes rencontrés par des entreprises phares de Btp au Sénégal à qui l’Etat doit plusieurs dizaines de milliards. Plusieurs observateurs politiques avertis sont convaincus qu’il s’agit là d’une opération de diversion et de manipulation pour faire oublier aux sénégalais les problèmes divers (coût de la vie, inondations etc) qu’ils connaissent. A suivre...


(par NETTALI)

Crimes non élucidés : décompte macabre…

Des crimes de sang, des actes de violence, l’histoire politique du Sénégal en regorge. Le sang a beaucoup coulé loin des yeux du public. Tout au long des années, la loi du silence a prévalu.

Durant le régime socialiste, il y a eu des crimes moins connus. Des luttes entre partis politiques et entre clans rivaux au sein des mêmes partis, ont entraîné la mort de seconds couteaux qui ne sont pas enregistrés. Les premières années de l’indépendance sont marquées par des affrontements entre le parti au pouvoir et son opposition. Cette dernière qui était dans la clandestinité n’avait d’autres possibilités de prise du pouvoir et d’expression que la violence. Des tribunaux spéciaux ont été instaurés dés les premières années de l’indépendance pour juger les cas d’infiltration de groupes armés. Le premier groupe jugé par un tribunal spécial date de 1965. « Il s’agissait d’un groupe soutenu par le régime de Bamako, après l’éclatement de la fédération du Mali. Des membres de UPS/RDA étaient accusés et Cheikh Anta Diop cité dans cette affaire comme témoin. A la suite de cette opération d’infiltration étouffée dans l’œuf, un autre groupe armé est apparu au Sénégal oriental. Des éléments entraînés à Cuba ont voulu déstabiliser le gouvernement de Dakar. Mais des divergences au sein du maquis se sont terminées de manière sanglante. Le commandant du maquis, Fily Diallo, a été tué par un élément qui porte le surnom de Marx Mader Samb », confie Moussa Paye, journaliste et historique politique du pays. Après ces flops des maquis, le sang va continuer de couler à flots. Des contradictions internes au parti socialiste ont fauché la vie de plusieurs militants. En 1965, Demba Diop, dans le cadre des luttes de tendances, est mortellement poignardé par Abdou Ndafakhé Faye. Dans la même année, un ancien conseiller d’ambassade, Moustapha Lô, essaye d’attenter à la vie du président Senghor. Au moment de passer à l’acte, le bouton de sécurité est coincé, la gâchette bloquée. L’opération a tourné court. Jugé et condamné à mort, Moustapha Lô est exécuté sous les balles du peloton. Les enquêtes ont révélé que la conspiration a été fomentée par un ancien officier de gendarmerie, Jean Batiste Ndiaye, qu’on a accusé d’avoir donné le pistolet à Moustapha Lô. D’autres personnes impliquées seront jugées et condamnées à diverses peines. Toujours dans le registre des règlements de comptes politiques, les convulsions de la crise de 1962 entre Mamadou Dia et Senghor, ont entraîné des dégâts collatéraux. Après le bras de fer entre la gendarmerie et la police, la mort mystérieuse du commandant Momar Gary Deh, quelques temps après a suscité beaucoup de suspicions. Car, elle ressemble à une exécution extra-judiciaire dont les contours ne seront jamais connus. Des affrontements sanglants à Saint-Louis sont à l’origine de l’interdiction du Parti Africain pour l’indépendance (PAI). Lors des échauffourées, un gendarme a été tué. Ce crime est attribué à un militant du PAI, Tidiane Baïdy Ly. Il s’avère que dans une autre version des faits, ce n’était pas lui le coupable. En réalité, ce serait une autre personne, militant du l’Ups, du haut de son balcon qui aurait tiré une balle de 9 millimètre dans la foule. Un gendarme est foudroyé de plein fouet. Mais, les personnes inculpées pour ce meurtre seront jugées et certaines condamnées à mort. On se renvoie les accusations et le crime reste non élucidé.

La crise de décembre 1963, se position haut sur levier des événements sanguinaires. Lors de cette crise, des manifestants ont tenté de rallier le Palais de la République. « Les émeutes réprimées dans le sang ont fait 6 morts selon les sources officielles. Mais, un film allemend parle de 225 victimes. Morts et blessés confondus », précise, M. Paye. Pour le cas d’Omar Diop Blondin, pour la thèse officielle, il s’est agi d’une auto-pendaison. Mais l’affaire n’a pas été éclaircie au point de rendre la thèse officielle indiscutable. A la veille de sa mort, il a eu une prise de bec avec le puissant ministre de l’Intérieur de l’époque, Jean Collin. Un fait entre autre qui contribue à semer le doute concernant la thèse du suicide.

La mort du commissaire Cheikh Sabidou Ndiaye, fait partie des morts douteuses non clarifiées sous l’ancien régime socialiste. C’est à la suite de la marche des policiers qu’il est déclaré mort par suicide sur les falaises des Mamelles. Pour un policier qui détient son arme à feu, la thèse présentée reste troublante. La mort de Sabidou Ndiaye ressemble à celle du journaliste Ivoirien Lionel Ebony. Coïncidence troublante. Après des bisbilles avec Houphouët Boigny, il est venu au Sénégal. Ebony est retrouvé mort. Il est supposé être tombé du haut des falaises des mamelles. Suicide ou crime maquillé ? Le mystère demeure. Le Vice-président du Conseil constitutionnel, Me Babacar Sèye est lui aussi assassiné en 1993 dans des conditions obscures. La liste est longue, le décompte macabre. La violence politique a causé pour le pays beaucoup de pertes en vies humaines. Jamais les enquêtes n’ont étaient poussées loin afin de restaurer la vérité.

( par African Global News)


photo : Me Babacar Seye



AFFAIRE DE L’ASSASSINAT DE ME SEYE
15 ans après, motus et bouche cousue

mercredi 14 mai 2008

L’oeil de Caïn. Décidément, l’assassinat de Me Babacar Sèye restera sur beaucoup de consciences. 15 ans après les faits, tout le monde se regarde avec mauvaise conscience. Dimanche 15 mai 1993. La chaleur s’installe peu à peu à Dakar en attendant l’hivernage ; tout le pays attend les résultats de l’élection présidentielle qui oppose le président sortant, Abdou Diouf, et son principal challenger, le chef de l’opposition Me Abdoulaye Wade, secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds).

Quelques jours plus tôt, le 02 mars, le président du Conseil constitutionnel, le juge Kéba Mbaye, avait démissionné de son poste dans un contexte politique chargé en raison de la tension électorale en cours. Il est un peu plus de 17 heures quand le Sénégal tombe dans l’émoi. Il vient de se produire, après le meurtre, en 1967 du député-maire de Mbour, Demba Diop, le plus grand crime d’une personnalité politique au Sénégal. Me Babacar Sèye est annoncé victime de balles. Selon la version officielle, il aurait été abattu de trois projectiles, dont une qui l’a atteint à la tempe, dans sa berline de fonction, sur la Corniche par une bande de repris de justice proches du Parti démocratique sénégalais. Ils vont entrer dans l’histoire. Ils ont pour nom : Clédor Sène, Pape Ibrahima Diakhaté et Assane Diop. Cette affaire va faire l’objet de l’un des procès les plus retentissants du Sénégal indépendant. Très vite, un imbroglio juridique se fait jour.

Hier, lors de la présentation de son dernier livre, "Une vie pour l’Afrique", le président Wade a dit qu’il n’évoquerait plus l’affaire, la loi Ezzan étant passée par là. Ce texte a institué une amnistie pour tous les auteurs et commanditaires de crimes et délits en relation avec les élections de 1993 à 2004. Loi qui fut adoptée par l’Assemblée nationale le 7 janvier dernier par 70 voix contre 20, avait fait par la suite l’objet d’un recours devant le Conseil constitutionnel. Les 5 sages qui ont rendu leur décision le 9 février de la même année ont procédé à une « validation partielle » du texte, suffisante pour que le Président puisse promulguer le texte en toute légalité. D’où un grand malaise dans le pays.

Retour sur les événements. Les heures qui ont ont suivi l’attentat, la police procède à des arrestations dans les rangs du Pds. Les supposés exécutants sont signalés dans des bouges de Dieuppeul avant qu’ils ne se fassent la belle. C’est leur passage à la frontière gambienne qui va les perdre. Après avoir fait la java à Dakar après les faits, Clédor et cie sont signalés du côté du pont Noirot, un peu après Kaolack, puis foncent, après Nioro, Vers la Gambie.

Lors de l’enquête, ils diront avoir jeté les armes du crime par-delà le fameux pont qui enjambe le fleuve Saloum. Jusqu’à ce jour, ces pièces à conviction ne sont pas retrouvées. Ils mouillent beaucoup de monde. L’enquête est confiée à la gendarmerie, notamment au colonel César Diedhiou de la brigade de Thiong qui ne fait pas dans la dentelle pour extorquer des aveux à ses prévenus. On torture.

Clédor Sène, dans un extraordinaire revirement explique ensuite que c’est le pouvoir socialiste qui l’a financé. Plusieurs hypothèses s’entrechoquent. On dit même que le juge constitutionnel aurait été tué dans son bureau. Les noms du Premier ministre Habib Thiam et d’une figure du Ps de la Médina de Dakar, Ameth Diène, sont avancés. Clédor Sène avance que tout aurait été négocié dans la fameuse dibiterie "Baye Mbarick", sise sur les allées Niarry-Tally ; selon ses déclarations lors du procès qui s’ouvre en 1994, en Cour d’assises spéciale, Ameth Diène aurait été l’envoyé (financier et matériel) de Habib Thiam pour faire éliminer le juge Sèye, pour ensuite faire porter le chapeau à Me Wade, alors dans ses années de braise d’opposition.

En ces temps, il était acquis que le président Diouf et son principal opposant tenaient des négociations secrètes (sous la houlette de l’alors président du Conseil économique et social, Famara Ibrahima Sagna) pour constituer un gouvernement d’union nationale. Les avocats de ce dernier brandiront une "lettre d’excuse" de Clédor Sène à l’endroit du secrétaire général du Pds pour s’amender des "fausses accusations portées à son endroit." Aujourd’hui, la plupart des protagonistes de l’affaire, dans le camp du Pds, sont aux affaires ; ministres d’Etat ou ministres, en tout cas proches du président de la République.

Cette affaire n’a jamais laissé tranquille la classe politique, la société civile et les observateurs de tous bords. Tout d’abord, les livres. Dans ses mémoires, publiées sous le titre, "Par devoir et par amitié", l’ancien Premier ministre Habib Thiam a réitéré ses accusations contre Me Wade. La perle viendra avec la publication du journaliste Abdou Latif Coulibaly. "En l’état des faits et selon mon intime conviction, Abdoulaye Wade ne peut pas avoir fait assassiner Me Babacar Sèye." Tels étaient, en 2003, les propos tenus par Abdou Latif Coulibaly dans son ouvrage "Wade, un opposant au pouvoir : l’alternance piégée ?" Deux ans et une enquête plus tard, le journaliste a radicalement changé d’avis sur la question. Pour preuve, son dernier opus sorti en France charge le patron du Pds : "Affaire Maître Sèye : Un meurtre sur commande". Dans cet ouvrage, Latif Coulibaly déroule le fil des événements ayant précédé et suivi l’assassinat du vice-président du Conseil constitutionnel et les éclaire des témoignages qu’il a recueillis tout au long de son enquête. Le résultat est pour le moins sans ambiguïté : après 192 pages, le lecteur est fixé sur le commanditaire du meurtre.

Lors de ses recherches pour son précédent ouvrage, Latif Coulibaly fait « une découverte surprenante, qui (lui) a donné envie de poursuivre (son) enquête et d’écrire sur cette affaire » : les indemnités versées à la famille de Me Sèye par le Président Abdoulaye Wade et les 18 millions donnés à chaque assassin du juge à leur sortie de prison. Il cherche à contacter l’un des trois assassins de Me Sèye. La chance lui sourit en octobre 2004. Estimant que, pour lui, « le moment est venu de parler », Pape Ibrahima Diakhaté prend contact avec le journaliste. Cette rencontre sera le début de nombreux entretiens, « disponibles en version images et son », selon Latif Coulibaly. (par NETTALI)




Pensez vous que le Sénégal a besoin d'un Sénat ?
Quel rôle peut il jouer à l'état actuel ?
L'Assemblée Nationale joue t-elle son rôle vraiment ?
Faudrait il réduire le nombre de députés au Sénégal ? Lors de certains débats parlementaires, l'impression que donnent les députés (mis à part certains) n'est pas du tout satisfaisante ! Pensez vous avoir élus des hommes et femmes qui défendent vos intérêts et d'une manière générale l'intérêt du Peuple ?

Ne devrait on pas limiter le nombre de ministères à 18 au Sénégal ?

Récemment la Constitution a été modifiée sans vote référendaire pour permettre au Président du Sénat d'assurer l'intérim du Président de la République en cas de vacance du pouvoir : comment interprétez vous cette action ?
Que pensez vous des multiples modifications de la Constitution depuis une dizaine d'années ? et souvent sans l'avis du Peuple ?

« Je pense que je suis homme réfléchi, je ne vais pas prendre le mandat, le pays et le mettre entre les mains de quelqu’un qui ne peut pas tenir la situation ou que le peuple n’aime pas », a déclaré Abdoulaye Wade dans un entretien accordé au service francophone de la Voix de l’Amérique (VOA) le 29 juillet 2008. Quelles réflexions vous vous faites à cette déclaration ?

http://www.liberation.fr/actualit%C3%83%C2%A9/monde/237829.FR.phpà lire




La santé ! ( Health ) !





Luc Montagnier à propos du sida : un vaccin thérapeutique dans 4 ans

Prix Nobel 2008 de médecine, le Pr Luc Montagnier, chercheur français, s’ouvre sur les progrès envisagés pour contrer le fléau. Vous avez situé la mise en place d’un vaccin contre le Sida dans les décennies à venir. Cette réponse ne paraît pas très rassurante. Que peut-on dire aujourd’hui, concernant la découverte de ce vaccin ?

Il faut bien distinguer le vaccin thérapeutique du vaccin préventif. Pour le vaccin préventif, je ne peux pas donner de date ; ce n’est pas possible. Les essais qui ont été faits par différents groupes, notamment de grandes compagnies pharmaceutiques, ont échoué. Donc il y a actuellement une réflexion des chercheurs pour trouver de nouvelles solutions. Ma position personnelle est qu’il faut d’abord commencer par un vaccin thérapeutique avant de penser à un vaccin préventif.

Pourquoi?

Parce que c’est beaucoup plus facile à tester. Et en plus, on peut obtenir des résultats dans un temps beaucoup plus court.

A quand peut-on espérer la mise à disposition de ce vaccin thérapeutique?

On peut parler de trois à quatre ans. C’est un délai qui prend en compte les essais cliniques de phases 1 et 2. Bien sûr, il y a la phase 3. Déjà à la phase 2, on peut avoir des résultats qui font penser qu’il est possible de lancer ce vaccin.

Aujourd’hui, à quelle phase sont les essais?

Pour l’instant, en ce qui me concerne, ce sont essentiellement des essais pré-cliniques. Nous ne sommes pas encore passés à la phase clinique. Donc c’est un projet d’au moins 3 à 4 ans.

Cela dit, pourquoi un vaccin thérapeutique ? C’est pour éradiquer les infections.
Ndlr (lundi et mardi), on a beaucoup parlé du fait qu’il y a des traitements, mais que ceux-ci sont lourds, toxiques parce qu’on les donne tous les jours. Donc il y a des intolérances qui apparaissent à long terme. En plus, on note également la résistance du virus, et ces traitements coûtent très cher, même s’ils sont donnés grâce aux aides internationales. Donc le but, c’est de pouvoir se passer un jour de ces traitements. Ainsi, on passe à une stimulation immunitaire contre le virus, puisque la nature nous montre qu’il y a des gens qui résistent non pas à l’infection, mais aux effets de l’infection et de la maladie. Il y a des gens qui sont infectés, mais qui ne sont pas malades, un peu comme les chimpanzés qui sont infectés par un virus proche, et qui ne sont jamais malades. Ce que la nature fait, c’est l’assurance d’un repère. Il faut d’abord commencer par la trithérapie. D’abord pour pouvoir immuniser. Ça n’a pas de sens, commencer par le vaccin dès le départ. Il faut d’abord commencer par la trithérapie, et un jour, prendre le risque de l’arrêter, de vacciner, et bien sûr, si le vaccin ne marche pas, on peut toujours revenir à la trithérapie.

Vous avez affirmé hier que bien que n’ayant plus le vih dans leur sang, certaines personnes voient leur système immunitaire rester défaillant. Qu’est-ce qui explique cette situation?

Ces personnes sont toujours infectées. Cependant, même si le virus a disparu du sang, il continue tout de même de se cacher dans des organes, les tissus d’où il peut encore repartir dès qu’on arrête le traitement. C’est ce qu’on appelle le « réservoir » du virus. Et, bien sûr, le but de la recherche, c’est d’analyser ce réservoir et de trouver les moyens d’un traitement, pour éliminer totalement le virus ou en tout cas, le rendre moins nuisible pour la personne.

Vous avez parlé de renforcer le système immunitaire par des suppléments nutritionnels...
Renforcer le système immunitaire, c’est lutter d’abord contre le stress oxydant. Nous en avons parlé tout à l’heure, (Ndlr : mardi matin.) Il s’agit d’un phénomène biochimique qui se situe dans nos cellules, notre sang où il y a des molécules qui vont rouiller notre ADN. Ils vont faire des dommages considérables, s’il n’y a pas une défense anti-oxydant. Comme défense anti-oxydant, nous avons des enzymes, nous l’avons aussi dans notre alimentation. Il y a des conséquences, c’est vrai, sur la nutrition. Mais aussi, il faut pouvoir mesurer ce stress oxydant. Pour cela, nous comptons installer des laboratoires, aussi en Afrique, pour faire les mesures de cet oxydant, de façon à rétablir l’équilibre et remonter le système immunitaire qui est affaibli par cet oxydant.

Vous avez installé depuis douze ans environ, un centre de recherche à Abidjan. Où en êtes-vous avec la recherche à ce niveau ?

Le Cirba que nous avons installé effectivement depuis une douzaine d’années s’est beaucoup développé. Des recherches et des essais cliniques sont faits dans l’espoir de trouver des traitements complémentaires qui vont remonter le système immunitaire des patients.

Quels résultats avez-vous obtenus?

Je ne peux pas dévoiler trop de choses. Les résultats ne sont pas encore publiés.

Oui, mais sont-ils encourageants ? Oui ils le sont.

Les tradithérapeutes africains auraient la capacité de maintenir certaines personnes infectées en bonne santé. Qu’en pensez-vous ? Et quelle collaboration envisagez-vous avec ces praticiens ?

Je pense qu’il faut être ouvert. Puisqu’il y a l’expérience de l’homme qui date de plusieurs siècles. En Afrique, il y a énormément de plantes qui peuvent avoir des effets anti-oxydants ou anti-viraux. Donc je suis ouvert, mais je pense que ces produits doivent suivre les mêmes règles que les médicaments. C'est-à-dire que le produit soit bien défini, que la personne qui le fabrique donne sa composition, bien sûr qu’il soit protégé pour une question de confidentialité; et qu’on fasse donc des essais cliniques afin de connaître sa toxicité et son efficacité. C’est très long et ça coûte cher, mais c’est la seule manière de valider ces préparations.

Vous avez affirmé que la recherche se fait au Nord et les malades sont en Afrique. Qu’est-ce qui explique aujourd’hui le fait que ce continent soit celui où la situation reste complexe, et que le nombre de malades augmente plutôt que de baisser ?

Il y a des conditions sociales telles que la pauvreté et le manque d’hygiène qui favorisent la transmission du virus. Mais, je pense qu’il y a aussi des facteurs biologiques qui augmentent la transmission du virus, notamment chez les femmes. La majorité des personnes infectées en Afrique sont des femmes. Il y a probablement des co-infections. Toute co-infection va favoriser le virus. D’ailleurs, dans des essais de certains vaccins américains, on a utilisé un virus vecteur. Il y a eu une infection. Mais il a augmenté l’infection au virus du Sida chez les personnes vaccinées. Faisons donc très attention. En Afrique, je crois qu’on pouvait diminuer aussi la transmission par l’éducation génitale, l’hygiène sexuelle et génitale, l’alimentation plus riche en anti-oxydant, en traitant toutes les co-infections. Je crois qu’avec ces trois mesures qui ne sont pas spectaculaires, mais qui sont moins coûteuses, on pourrait diminuer la transmission du virus, en attendant un vaccin.

La confidentialité et l’éthique, ces questions complexes, ne sont-elles pas des freins à tous ces efforts déployés en termes de recherche et de traitement ?

Peut-être. Mais il faut quand même respecter les règles de protection de l’individu. C’est clair qu’on a besoin de dépister plusieurs personnes, justement pour responsabiliser les gens. Quelqu’un qui se sait infecté ne se comporte pas de la même façon que celui qui ne le sait pas. En plus, il a accès aux traitements.

Justement, en Afrique, c’est l’un des problèmes. Certaines personnes se savent malades, mais la question de la confidentialité fait que leurs conjoints à la maison ne sont pas informés ?

Je le sais. Cela pose des problèmes dans leur famille, dans leur travail. La seule solution, qui est à long terme, c’est de démystifier le Sida ; le considérer comme toute autre maladie afin qu’il ne soit plus un sujet de discrimination. Et que le dépistage soit systématiquement accompagné d’un suivi, d’une prise en charge, d’un traitement. Même si ce n’est pas pour tout de suite, les traitements chimiques sont très efficaces, mais très lourds. Ils sont toxiques parfois. Il faut donc trouver des traitements intermédiaires. Et là peut-être, les traitements par les plantes africaines peuvent avoir leur place.

Qu’est-ce que la conférence d’Abidjan a préconisé au-delà du Cirba? Qu’est-ce que la recherche entend faire sur le continent africain de façon spécifique pour les années qui viennent ?

Je ne peux pas parler pour tous. Mais je pense qu’il y a une recherche vivante. Cette réunion rassemble des scientifiques, des chercheurs, des médecins de toute la région, non seulement de l’Afrique de l’ouest mais de l’Afrique centrale également. Il y aura, je pense, une conférence plus grande à Dakar, au mois de décembre. Donc la recherche n’est pas seulement qu’au Nord. Il y a aussi de la recherche au Sud. Les souches virales ne sont pas les mêmes. Au Sud se font des recherches adaptées à ces souches virales, et adaptées aux problèmes qui se posent à l’Afrique. Car les pays africains sont des pays où les taux de prévalence du virus sont très élevés. Alors qu’au Nord, on a actuellement 0,1, voire 0,2 % au Sud, et particulièrement en Côte d’Ivoire, c’est presque 5 %. L’attitude de la recherche mais aussi des pouvoirs politiques est aussi déterminante.

Cela fait maintenant 25 ans que vous avez commencé la recherche. Aujourd’hui vous êtes Prix Nobel au moment où vous êtes hors de la France, précisément en terre ivoirienne. Quel est votre sentiment?

Je trouve symbolique le fait que j’apprenne cette récompense en terre ivoirienne, en plein travail. Je suis content, sachant quand même qu’on a tellement de choses à faire ici qu’on devrait être satisfait.

Des voix s’élèvent au sein de vos confrères qui estiment que ce résultat est le travail de toute une équipe, mais que vous en tirez seuls profits, votre consoeur et vous ?

Oui, le Prix Nobel, c’est régulièrement trois personnes. On ne peut pas satisfaire tout le monde. Je regrette effectivement car il y a d’autres personnes de l’équipe qui auraient pu le recevoir, et puis nos collègues américains aussi.

Interview réalisée par Josette Barry et Marcelline Gneproust (Fraternité Matin - Côte d'Ivoire)







CHOLERA

Pour plus d’efficacité dans la croisade contre le choléra au Sénégal, le ministre de la Santé et de la Prévention a annoncé un plan national de riposte contre la maladie des mains sales. A Kaolack, où elle a présidé hier un Crd spécial sur la gestion du choléra dans la région, le ministre de la santé et de la Prévention a annoncé la mise en œuvre d’un plan national de riposte contre la maladie. Dans cette perspective, un conseil interministériel devrait être convoqué par le Premier ministre les jours à venir pour réfléchir sur les grandes orientations stratégiques et les moyens à mobiliser dans cette croisade contre le fléau qui touche actuellement trois régions (Kaolack, Diourbel, Fatick).

Mais, c’est la région de Kaolack, particulièrement la commune où sont apparus les premiers cas le 14 juillet 2008 qui est la plus touchée. L’épidémie ayant été confirmée le 25 juillet 2008, le Dr Débé Ndiaye de la Région médicale, qui a présenté la situation devant les autorités, a noté 353 cas recensés de choléra. Cependant, on déplore 9 décès.

Les principaux déterminants sont liés aux problèmes d’assainissement que connaît la ville de Kaolack. Ici, on note des problèmes de vidanges de fosses sceptiques, des quartiers utilisant des ordures pour remblayer les rues et souvent les vidanges de fosses dans les rues lors des pluies. Pour une prise en charge médicale correcte des malades, les autorités sanitaires ont pris les mesures idoines. Le ministre de la Santé a pu relever cet excellent travail des agents de ses services au niveau local en rapport avec le niveau central.

Eu égard au fait qu’ils constituent le dernier recours des malades déjà atteints alors qu’il y a des préalables à faire pour éviter cette maladie qui concerne plusieurs secteurs dont l’assainissement, l’hydraulique, entre autre. Le Dr Safiétou Thiam a également noté la bonne volonté des agents du service d’Hygiène qui ont désinfecté plus de 2.000 maisons dans les quartiers touchés malgré le sous effectif et le manque de moyens logistiques.

Le ministre a aussi évoqué le scandale du lait contaminé en Chine et qui aurait déjà fait plusieurs morts. Le Dr Safiétou Thiam a laissé entendre qu’à sa connaissance le Sénégal n’importe pas de lait venant de Chine.

Seulement, des mesures devraient être envisagées pour prévenir un éventuel danger. Dans ce cadre, elle offre les services du laboratoire de contrôle des médicaments du ministère de la Santé pour des prélèvements sur le lait consommé localement.

Mohamadou SAGNE


La lutte contre le paludisme au Sénégal commence à porter ses fruits. En effet pour la première fois depuis plus de dix ans le taux de la morbidité palustre qui stagnait à 33-35% est descendu sous la barre des 25%. Et la mortalité qui est estimé dans l’ordre des 17% en 2007, reste encore loin des 8000 cas de décès par an Ce qui est sûr c’est qu’on est loin des 8.000 décès par an dont on continue à faire état, depuis quelques années. Dans cette interview, le Docteur Pape Moussa THIOR, Coordonnateur du Programme National du Palu, fait le point des diverses stratégies de lutte mises en œuvres et des résultats enregistrés .


Chaque année, en période d’hivernage, les populations sont particulièrement affectées par le paludisme qui trouve un terreau fertile avec les inondations, l’insalubrité et un cadre de vie délétère. Quelles sont les dispositions prises à votre niveau pour faire face à la malaria ?

Dès que le plan ORSEC a été déclenché, le ministère de la Santé et de la prévention a mis en place un comité de coordination du volet santé dudit plan. Ce Comité qui assure la prise en charge et l’assistance des personnes sinistrées est composé de trois cellules : une cellule de prise en charge médicale, une cellule de prise en charge psychosociale, et une cellule Hygiène- Information-éducation et communication (Iec). C’est dans ce cadre que le PNLP, avec l’aide de ses partenaires (districts et ONGs), a élaboré un programme spécial d’urgence pour prévenir la survenue de cas de paludisme dans les zones inondées. C’est ainsi que les ONGs comme la FAfs, la Fngpf, l’Afao, Enda, le Cnjs, l’Alliance des religieux et Mida partenaires du PNLP dans le cadre du projet Fonds Mondial, ont élaboré des plans d’action pour intervenir dans les zones sinistrées. Les activités essentielles de ces plans d’action tournent autour des visites à domicile, de la sensibilisation de proximité, de la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées aux cibles (jeunes enfants et femmes enceintes), de conseils et informations aux populations concernant le paludisme et les maladies hivernales,de contractualisation avec les radios communautaires pour l’élaboration et la diffusion de messages sur la prévention et la prise en charge du paludisme, de contractualisation avec les organisations communautaires de base (Ocb) pour appuyer la lutte au niveau communautaire. Avec un tel dispositif, il est prévu la distribution de 50 000 (cinquante mille) moustiquaires et l’installation d’une vingtaine de points de prestation de services à base communautaire au bénéfice des populations des zones inondées.

Parfois, on a comme l’impression que les stratégies mises en œuvre par les autorités sanitaires pour lutter contre le palu sont très peu efficaces, tellement l’ampleur de la maladie est inquiétante ? Partagez-vous ce sentiment ?

Pas du tout. Les stratégies mises en place par les autorités sont conformes aux stratégies édictées par l’Organisation mondiale de la santé. Ces stratégies mises en œuvre par le PNLP, depuis quelques années, ont commencé à avoir un impact sur le nombre de cas de paludismes enregistrés au niveau de nos structures et sur les décès dus au paludisme. L’autre problème qui mérite d’être souligné, c’est que les populations et même certains praticiens ont tendance à considérer tout cas de fièvre comme étant un cas de paludisme alors que la réalité est actuellement toute autre. Heureusement que nous avons maintenant le Test de diagnostic rapide qui nous permet de faire la part des choses.

Par rapport à l’année 2007, avez-vous constaté une baisse du nombre de cas de paludisme répertoriés sur le plan national ?

Tout à fait, nous avons enregistré 1 500 000 (un million cinq cent mille) cas de paludisme en 2006 et 1 000 000 (un million) de cas en 2007. Pour l’année 2008, nous n’attendons pas plus de 600 000 (six cent mille) cas de paludisme, si les tendances actuelles se confirment. Vous voyez bien que tous les objectifs de notre plan stratégique 2006-2010 en termes de morbidité sont atteints avant échéance. La mortalité, quant à elle, s’est complètement effondrée. Ce qui est quand même remarquable.

Quelle appréciation faites-vous de l’affirmation selon laquelle les actions programmées par les autorités pour lutter contre le fléau ne se limitent qu’aux grandes villes et n’atteignent jamais les campagnes où l’on en a le plus besoin ?

Aujourd’hui, toutes les interventions à efficacité prouvée qui ont été édictées par l’Oms sont mises à l’échelle dans tout le pays. Les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action sont distribuées jusque dans les zones les plus reculées. Les médicaments antipaludiques à base de dérivés d’artémisinine (ACT) et les tests de diagnostic rapide sont disponibles dans toutes les structures sanitaires du public (centre et postes de santé). Dans le cadre de la mise à l’échelle des interventions à base communautaire, le PNLP a contracté, à travers les 63 districts, avec près de 8 000 organisations communautaires de base afin que ces dernières exécutent des activités aussi diverses que la distribution et la ré-imprégnation des moustiquaires, la sensibilisation de proximité, l’assainissement du milieu etc.

Personnellement, je pense que les cas de paludisme sont mieux pris en charge dans le monde rural qu’en ville. Savez-vous qu’aujourd’hui les tests de diagnostic rapide sont disponibles dans tous les centres et postes de santé du pays, alors qu’ils ne le sont pas encore dans les hôpitaux ? Nos stratégies privilégient les zones les plus défavorisées du pays, car nous savons que le paludisme est une maladie appauvrissant qui sévit durement en zone de la pauvreté.

Quels sont les résultats enregistrés par le programme Palu sur l’ensemble du pays ?

La morbidité proportionnelle palustre (nombre de cas de paludisme recensés dans les structures / Nombre total de patients vus dans les structures) était à 22% en 2007. C’est la première fois depuis plus de dix ans que ce taux qui stagnait à 33-35%, descend sous la barre des 25%. La mortalité proportionnelle (décès dus au paludisme /nombre total de décès enregistrés dans la structure) était de 17% en 2007. Quand on sait que l’atteinte de ce taux (représentant 50% de la valeur de base de l’année 2000) était attendu en 2009, on mesure les efforts qui ont été fournis par le PNLP et ses partenaires, ces dernières années.

Quel est le remède contre le paludisme le plus efficace et qui soit le plus accessible aux Sénégalais ?

Lorsqu’une personne est atteinte de paludisme, le meilleur remède à l’heure actuelle est la combinaison thérapeutique à base de dérivés d’artémisinine, communément appelée ACT. Son coût a été fortement baissé par Madame le Ministre de la Santé lors de la première édition de la Journée mondiale du paludisme, célébrée le 25 avril 2008 à Dagana. C’est ainsi que le coût du traitement revient à 150 Fcfa (0,34 USD) chez les enfants et à 300 Fcfa (0,68 USD) chez les adultes.

Le Sénégal est éligible au fonds Mondial pour la lutte contre le paludisme. Le pays a-t-il commencé à bénéficier des retombées ? Et à hauteur de combien ?

Le Sénégal a bénéficié pour la première fois d’un financement du Fonds Mondial en 2003. Malheureusement, nous n’avons pas pu décaisser la totalité du financement qui est d’un montant de 7 millions de dollars US, pour cause d’insuffisance de résultats constatée à la suite de l’évaluation de la phase 1. Par la suite des rectificatifs ont été apportés au niveau du ministère de la Santé, bénéficiaire principal de la subvention et présentement le PNLP met en œuvre deux projets du Fonds Mondial ; l’un relève du round 4, qui est d’un montant de 30 millions de dollars US (acquis en 2004) ; et l’autre d’un montant de 65 millions de dollars US (acquis en 2007). Il faut préciser également que la durée de ces projets est de 5 ans avec une première phase de 2 ans, à la suite de laquelle une évaluation très rigoureuse sera faite. Les résultats de l’évaluation de cette première phase conditionnent la poursuite des financements sur les cinq ans.

Comment sont utilisées toutes les ressources budgétaires et extra-budgétaires mobilisées chaque année dans le cadre de la lutte contre le fléau ?

Les ressources mobilisées dans le cadre de la lutte contre le paludisme sont utilisées sur la base de plans de travail validés avec les bailleurs de fonds. Je dois vous dire que pour ce qui est du financement du fonds mondial, plus de 90% du budget est consacré à l’achat de médicaments ACT, de moustiquaires imprégnées et de tests de diagnostic rapides. Le fonctionnement représente moins de 1%. Il y a d’autres projets qui sont exécutés directement par les partenaires donateurs . C’est le cas du projet PMI (President’s Malaria Initiative) exécuté par l’USAID à travers des agences et autres ONGs, du projet de l’OMVS dans la vallée ainsi que d’autres projets exécutés directement par des partenaires sous la coordination du PNLP, bien entendu.

Quand est-ce le Sénégal pensera à organiser pendant les périodes cruciales, des campagnes de saupoudrage, à l’image de ce qui se passe dans un pays comme l’Afrique du Sud qui a enregistré des pas de géant en matière de lutte contre le palu ?

Ce qui est fait en Afrique du sud, ce n’est pas exactement du saupoudrage, je crois si mes informations sont exactes, il s’agit de l’aspersion intradomiciliaire, qui consiste à asperger l’intérieur des domiciles avec un insecticide à longue durée d’action. Cette opération a pour but de chasser ou de tuer les moustiques qui séjournent dans les chambres. C’est une stratégie très intéressante, mais elle ne constitue pas pour autant une arme absolue contre le paludisme. Nous sommes en train de l’expérimenter depuis deux ans, au niveau des districts de Nioro, Vélingara et Richard-Toll dans le cadre du projet PMI de l’USAID. Une évaluation est prévue l’année prochaine pour étudier la pertinence de son extension aux autres districts.

A combien s’élève le coût d’une campagne annuelle contre le palu au Sénégal ?

Difficile à dire. Sachez simplement que notre plan stratégique 2006-2010 a été évalué à plusieurs centaines de milliards de francs Cfa . Et cette évaluation est loin d’être exhaustive. D’ailleurs, nous sommes en train de finaliser un exercice d’estimation des besoins (need assessement) pour la biennale 2009-2010, dans le cadre du partenariat mondial Roll Back Malaria (Faire Reculer le Paludisme), afin de déterminer avec précision le coût des interventions et des gaps de financement devant nous permettre d’atteindre les objectifs en 2010.

Avez-vous le sentiment que les Sénégalais sont bien sensibilisés par rapport à cette question cruciale du palu ?

Je le pense sincèrement. J’en veux pour preuve, l’énorme succès de la moustiquaire et le fort engagement des organisations communautaires de base, qui nous sollicitent tout le temps pour nous offrir leurs services. C’est tout simplement remarquable et particulièrement motivant pour nous.

Sur le plan économique, combien coûte annuellement au pays, cette terrible maladie qu’est le palu ?

Au Sénégal, l’économiste américain de renom, Jeffrey Sachs estime les pertes agrégées liées au paludisme de 1980 à 1995 à 2426 millions de dollars US. Les pertes par tête d’habitant pour la même période sont estimées à 286 dollars US. En définitive, ces pertes ont été estimées à 18% des revenus du Sénégal, en prenant en référence les revenus de 1995. Ces chiffres se passent de tout commentaire.

Combien de Sénégalais meurent par an de cette maladie ?

En 2007, nous avons répertorié au total quelque 1935 cas de décès attribués au paludisme. Ce qui est sûr c’est qu’on est loin des 8.000 décès par an dont on faisait état, il y a quelques années.

EXERGUES

A- Les cas de paludisme sont mieux pris en charge dans le monde rural qu’en ville. Aujourd’hui, les tests de diagnostic rapide sont disponibles dans tous les centres et postes de santé du pays, alors qu’ils ne le sont pas encore dans les hôpitaux.

2- Le meilleur remède à l’heure actuelle est la combinaison thérapeutique à base de dérivés d’artémisinine, communément appelée ACT et dont le coût, très accessible, est de 150 Fcfa pour les enfants et 300 Fcfa pour les adultes

(propos recueillis par Cheikh T. Mbengue - SudQuotidien)



Dans le cadre de la promotion de la santé de la mère et de l’enfant, le ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal et Procter & Gamble (P&G) pour l’Afrique de l’Ouest ont signé mercredi dernier un accord de partenariat. Le programme destiné aux jeunes mamans ayant des bébés de moins de 12 mois consiste à mettre en œuvre des séances quotidiennes d’Information, de sensibilisation et d’éducation dans les structures sanitaires (hôpitaux, centres de Santé, postes de Santé).

Lors de ces rencontres, seront abordés des thèmes relatifs à la nutrition avec la promotion de l’allaitement maternel et des bonnes pratiques de la diversification alimentaire, la vaccination du bébé, l’hygiène corporelle du bébé et de la maman ainsi que l’importance du sommeil pour le développement du bébé. A terme, 120.000 mamans devront être touchées chaque année au Sénégal. D’ailleurs, pour mener à bien ses activités de sensibilisation à l’endroit des mères, le programme, implanté à Dakar depuis le 24 avril 2008, compte s’étendre progressivement dans les villes de Thiès, Mbour, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor. Et, pour assurer l’extension de ses activités sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et plus particulièrement en Afrique francophone, le Sénégal a été choisi pour abriter le siège commercial qui couvre l’ensemble des pays de l’Afrique francophone.

Ce partenariat avec le ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal vient confirmer la stratégie de développement durable de P&G en Afrique.

A signaler que ce groupe est une multinationale évoluant dans le secteur des produits de grande consommation. Il est fondé aux Etats-Unis d’Amérique, il y a plus de 170 ans.

Ndella NDOUR (Stagiaire)


L’association des jeunes unis de Mbour a organisé le samedi 30 août dernier une Journée de consultations médicales. Plus de mille personnes ont été consultées gratuitement par une équipe d’une dizaine de médecins coordonnée par le Docteur Saliou en collaboration avec l’institut de pédiatrie de Khombole (Thiès), une structure de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Le bilan de cette journée donne plus d’un millier de personnes consultées, dont 322 en pédiatrie,317 en médecine générale,187 cas en dermatologie, 77 en gynécologie, 63 pour les pathologies dentaires et 16 en tests de dépistage du Sida.

Selon Mor Fall, le président de la commission information et relations extérieures de cette association, cette implication dans la prise en charge de la santé des populations obéit à une dynamique visant à venir en aide à une bonne partie des populations confrontées à un problème de moyens.

A l’en croire,les consultations médicales gratuites ont été suivies d’une distribution de médicaments pour certaines pathologies et de moustiquaires imprégnées pour lutter contre le paludisme. Il a remercié l’amicale de la faculté de médecine de l’Ucad qui a pris part à la journée.

Elle s’est associée en avec dix de ses sociétaires spécialisés en gynécologie, dermatologie, cardiologie, médecine générale et diabétologie. Il faut signaler que le docteur Tafsir Thioye est descendu sur les lieux de consultation, notamment au collège d’enseignement moyen El Hadji Thierno Amadou Barro pour encourager et féliciter cette association de l’initiative prise pour contribuer à la santé des populations.

Par Samba Niébé BA




Au Sénégal, beaucoup de malades meurent à cause du coût élevé des soins et de certaines pratiques des agents sanitaires (manque de volonté, négligence, connaissances non à jour sur l'évolution des pathologies, mauvais diagnostics, soins inappropriés.. etc ....)
Faudrait il sanctionner les médecins qui pratiquent les détournements de clientèle au sein des hôpitaux publics ?
Pensez vous que d'une manière générale les sanctions ne sont pas appliquées dans ce secteur ?
Quelles préconisations faire pour une meilleure fonctionnalité des structures de soins au Sénégal et ainsi améliorer, encourager le travail colossal du personnel médical notamment dans les centres de santé villageois, dispensaires, postes de santé ?

La Problématique du Xessal au Sénégal !
Sénégal : La dépigmentation, une vieille pratique des femmes asiatiques
le 16 août 2008

Du Cap en Afrique du Sud à Rabat au Maroc, la dépigmentation est bien connue sur le continent africain. La sensibilisation entreprise par certaines associations en vue de tourner dos à la pratique ne semble pas porter ses fruits. Certains estiment même qu’elle est très timide au Sénégal. Mieux, que la dépigmentation est tolérée et la société laisse faire. Il est néanmoins heureux de savoir selon un psychothérapeute que certaines femmes finissent par renoncer définitivement.


Pratique ancienne des femmes asiatiques, la vulgarisation de la dépigmentation date de la seconde Guerre Mondiale. En effet, les militaires Noirs américains, installés en Asie du Sud ont découvert le phénomène, avec fascination, chez les femmes asiatiques. Ces dernières « utilisaient des produits dépigmentants pour avoir un teint plus laiteux et plus clair ». Ainsi les belligérants noirs américains en rapportèrent de « ces crèmes miracles à leurs sœurs, mères ou épouses en quête de nouveautés cosmétiques ». C’est ainsi que les Noires américaines ont commencé à s’adonner à la pratique de l’éclaircissement afin « d’éliminer des problèmes de résidus d’acnés, de cicatrices, de taches ou pour unifier leur teint », avec des produits qu’ils appelaient lightening. Mais « il n’y a jamais eu de véritables débats sur la dépigmentation en Amérique, car l’usage de ces crèmes et de ces laits a rarement servi à camoufler un problème d’identité ou un déni de négritude. Hormis Michael Jackson où l’outrance provenait d’une pathologie personnelle plus profonde et plus complexe ».

Alors, flairant qu’ils pouvaient faire fortune avec ces crèmes, les grands laboratoires, les grands groupes français, dans les années cinquante, ont entamé la production suffisante de ces crèmes éclaircissantes. C’est ainsi que dans les années soixante, ces produits vont être introduits en Afrique par le biais des hôtesses de l’air, des femmes d’affaires qui séjournaient aux Etats-Unis. Au début, ces crèmes ont d’abord été utilisées par une classe sociale nantie en même temps que les perruques et les produits de maquillage spécifiques à la peau noire. Aujourd’hui le continent noir est très bien servi par les USA, l’Italie, la Chine certes. Mais sur place, les pays africains comme le Nigéria, la Côte d’Ivoire produisent ces crèmes. Et le phénomène est devenu problématique dans les nations où le concept de négritude était beaucoup plus exacerbé, en l’occurrence l’Afrique francophone. Le Sénégal et le Congo entre autres, sont les précurseurs et les gros consommateurs. Au Sénégal, c’est au milieu des années 80 que les femmes de la bourgeoisie ont montré l’exemple. « Jusqu’à présent, le Sénégal, pays du chantre de la négritude et l’ex-Zaïre, pays du défunt Maréchal, détiennent la palme de la consommation des dépigmentants ».

Noires, vous n’êtes pas moins belles

« Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable. Il doit régner partout, et même dans la fable », ainsi disait Boileau dans son Épître IX. Chères sœurs, avec votre teint noir, vous êtes belles comme ça. Noire, cette noirceur tant vantée par feu Senghor dans ses poèmes, c’est votre carte d’identité authentique. Chaque être humain a ses complexes enfouis en lui, dont il peut avoir conscience ou non. En vous livrant à la dépigmentation artificielle, vous exposez ainsi, à la face du monde les vôtres. Noires, nous vous aimons comme ça, les hommes vous aiment ainsi. Accepter vous comme vous êtes. Et vous serez heureuses. Vous avez dû confondre le teint clair et la beauté. Encore que, la beauté ce n’est pas seulement la coloration du corps. C’est aussi le comportement irréprochable. Au lieu de décaper votre peau, obstinez vous à décaper votre âme. « La beauté elle est d’abord interne. C’est vrai que l’aspect extérieur peut compter. Mais la beauté doit être surtout, celle de l’âme », relève une mère de famille. Si c’est un homme, fut-il votre mari, votre compagnon qui vous pousse à cette pratique, cela signifie que vous n’êtes pas, que vous n’existez pas, mais surtout que vous ne pensez pas. Car pensez ‘’c’est dire non’’. Autrement dit la pensée de l’autre sape la vôtre. Si vous êtes croyante, en vous adonnant à cette pratique, vous reprochez à Dieu de vous avoir mal pensées, mal conçues. Vous le taxez d’imperfection. Vous avez trahi Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et Léopold Sédar Senghor, ce trio, chantre de la négritude. Eux qui ont exprimé notre fierté d’être Noirs, qui ont faire croire aux Blancs que Noirs, nous nous acceptons ainsi. Si vous êtes claires aussi claires que vous le désirez, plus blanches même que la neige et que vous ne savez pas cuir du tiebou dieune, alors il vous manque quelque chose pour avoir un mari. Car si votre époux n’est pas prêt à prendre une bonne à tout faire, la discorde va gouverner votre foyer. Repenser les soins de votre peau tant qu’il est encore possible. Car les conséquences du décapage sont irréversibles. Il est imprudent de compter de l’argent pour acheter une maladie. Car c’est ce que vous faites justement. Vous verrez autour de vous nombre de femmes qui sont claires et qui ne sont pas forcément belles. Comme écrit le philosophe David Hume : « La beauté n’est pas une qualité inhérente aux choses elles-mêmes, elle existe seulement dans l’esprit qui la contemple, et chaque esprit perçoit une beauté différente ». Par ricochet, la beauté n’est ni logique, ni scientifique, ni morale. On peut être belle et dépourvu de vertus. Et toute relative que soit la beauté humaine, elle est perçue par J-E Mansart « comme le reflet de l’âme ». Alors cela étant, si vous ne trouvez pas de mari ce n’est pas à cause de votre noirceur. Cherchez-en la cause ailleurs. S’il y a des hommes qui aiment les « négresses blanches », d’autres préfèrent des négresses authentiques. C’est vous-mêmes qui avez une mauvaise perception de vous et pas forcément les autres comme vous le pensez.

Frédéric ATAYODI